Le CPL : « Même l’armée israélienne - s’est arrêtée aux limites de Baabda »

Le bureau de presse du Courant patriotique libre (CPL) a répondu hier au Premier ministre Rafic Hariri qui avait déclaré, en substance, qu’il refusait que le dossier de la présence militaire syrienne soit soulevé sous la pression, «car la pression équivaut à porter atteinte à la dignité de la Syrie et de l’armée syrienne». Dans un communiqué publié hier, le CPL a demandé à M. Hariri «où réside le respect de la dignité des représentants de la nation quand ils ont été sommés de choisir entre le canon et l’accord de Taëf quand ceux-là mêmes qui l’ont imposé refusent à présent de l’appliquer ?». Le communiqué a demandé aussi à M. Hariri «où réside le respect de la dignité dans l’investissement du palais présidentiel et du ministère de la Défense par la troupe syrienne, alors que même l’armée israélienne s’était arrêtée aux limites de Baabda lors de l’invasion de 1982 ?». Le CPL a également rappelé au chef du gouvernement «le massacre des militaires libanais le 13 octobre 1990 et, plus précisément, après l’annonce du cessez-le-feu». «Il ne faut, en aucun cas, interpréter les appels au retrait syrien du Liban comme autant de signes d’inimitié envers la Syrie. Quand nous réclamons l’indépendance et la souveraineté, nos demandes ne sont pas dirigées contre l’armée syrienne et ne visent nullement à lui infliger une défaite», a ajouté le CPL. Le communiqué conclut en affirmant que «le vrai patriote est celui qui croit en une cause et la défend et non celui qui se soumet aux pressions. Ce que l’on appelle objectivité politique et qui consiste à affirmer que l’on n’est pas responsable de l’entrée de l’armée syrienne au Liban ne peut être interprété que comme une démission des responsabilités».