SYRIE - Damas met fin à 38 ans d’étatisme - en autorisant les banques privées

Le Parlement syrien a approuvé hier une loi autorisant «la création de banques privées», une mesure visant à attirer les investissements étrangers et qui met fin à 38 ans de contrôle étatique. Le projet, devenu loi après l’approbation du Parlement, autorise également les banques à participation étrangère et confie à la Banque centrale le rôle de superviser les nouveaux établissements. La loi, qui entrera en vigueur après sa signature par le président Bachar el-Assad, a pour objectif d’attirer les investissements privés, étrangers et locaux, pour relancer l’économie qui stagne depuis 20 ans. La Syrie avait nationalisé le secteur bancaire en 1963, après la prise du pouvoir par le parti Baas panarabe. La création de banques privées doit pallier le fonctionnement bureaucratique des banques étatiques qui pousse de nombreux Syriens à aller dans les banques des pays voisins, notamment au Liban. Le total des avoirs des banques syriennes, en excluant la Banque centrale, est estimé officiellement à près de 580 milliards de livres (12 milliards de dollars), alors que les capitaux syriens à l’étranger sont estimés de source économique occidentale à des dizaines de milliards de dollars.