Berry : Aucun intérêt à évoquer - la question de la présence syrienne

Le président bulgare Petar Stoïanov a quitté Beyrouth hier, après une visite de 24 heures au cours de laquelle une série d’accords de coopération dans les domaines économique, juridique et sécuritaire ont été signés. Le président de la République, le général Émile Lahoud, a accompagné son homologue bulgare à l’aéroport ainsi que le président du Conseil, Rafic Hariri, et le président de la Chambre, Nabih Berry. M. Stoïanov s’était entretenu, hier avant son départ, avec le président de la Chambre et le président du Conseil, ainsi qu’avec le président du Conseil constitutionnel, Amine Nassar. À son arrivée à la place de l’Étoile, M. Stoïanov, accompagné des membres de la délégation bulgare et de l’ambassadeur de Bulgarie au Liban, Nikolay Andreev, a été reçu par MM. Berry et Ferzli ainsi que par les membres du bureau de la Chambre. M. Berry a indiqué que les relations entre le Liban et la Bulgarie étaient depuis leur établissement «excellentes». «Il y a plus de 2 500 libanais installés en Bulgarie et qui jouent un rôle important dans l’économie de ce pays» a-t-il ajouté, insistant sur l’importance du développement des relations économiques, culturelles, commerciales et touristiques entre le Liban et les pays où sont installés les émigrés libanais. Interrogé par les journalistes sur l’évocation de la question de la présence militaire syrienne au cours des réunions parlementaire, M. Berry a estimé «qu’il n’y avait aucun intérêt à soulever cette question». M. Stoïanov s’est ensuite rendu au Grand Sérail, où il s’est entretenu avec M. Hariri qui a ensuite a offert un déjeuner en son honneur. M. Stoïanov a déclaré, à l’issue de ses entretiens avec MM. Berry et Hariri, que «ses discussions ont permis de renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays». Il a estimé qu’«il était vital pour la Bulgarie de s’introduire dans de nouveaux marchés». «Le Liban constitue pour nous un pont vers les pays du Moyen-Orient», a-t-il ajouté. «L’expérience libanaise a montré que les conflits internes doivent être résolus au plus vite avant qu’ils ne se transforment en guerre interminable», a indiqué M. Stoïanov en faisant allusion aux évènements actuels dans les Balkans.