Vie politique - Le chef du PSP rencontre Hariri - Joumblatt : Si ses raisons sont « stratégiques », - l’armée syrienne est la bienvenue au Chouf

«Si pour des nécessités stratégiques, l’armée syrienne devait se déployer dans la montagne (du Chouf), elle y sera la bienvenue. Et je rappelle à ceux qui l’aurait oublié que c’est côte-à-côte que nous avions combattu, par le passé», a déclaré hier le chef du PSP Walid Joumblatt, à l’issue d’un entretien, en présence du ministre de l’Information Ghazi Aridi, avec le président du Conseil Rafic Hariri. Interrogé sur des informations infondées qu’avaient colportées des agences de presse internationales et ayant récemment fait état d’un déploiement de soldats syriens sur les collines environnant le palais de Moukhtara, le député du Chouf a répondu qu’il n’était pas au courant. «Des fantômes en parlent», a-t-il ironisé, indiquant par ailleurs qu’il se rendrait en Syrie «s’il y était invité. Sinon, je ne m’y rendrai pas», a assuré Walid Joumblatt. Rappelons que ce dernier avait été déclaré pendant deux mois persona non grata à Damas, et que depuis la levée de cet ostracisme, il ne s’est toujours pas rendu dans la capitale syrienne. Et ce, malgré une déclaration, le 8 janvier dernier, du chef des services de renseignements militaires syriens au Liban Ghazi Kanaan, qui avait affirmé que «la Syrie est la maison et le pays de Walid Joumblatt». Quoi qu’il en soit, l’entretien avec Rafic Hariri, qui a duré environ une heure, a essentiellement porté sur la nécessité d’un consensus autour de grandes lignes, nationales et libanaises. «Les mesures du gouvernement sont en train de prendre de la consistance. Les revenus des douanes s’améliorent, et ceci est aujourd’hui une très bonne chose. Nous avons également évoqué le secteur de l’information, et les mesures le concernant qui ne s’arrêteront pas là. Les initiatives et les signaux sont positifs, et si cela se poursuit, les conséquences seraient bonnes, mais pour cela, il faut évidemment du temps. La production est encouragée, et il y a des prêts qui n’ont pas été utilisés – ils le seront bien un jour. Quant au dossier des secteurs productifs, il sera pris en charge par le Conseil du développement et de la reconstruction», a enfin déclaré le seigneur de Moukhtara.