CORRESPONDANCE - Des Libanais dans - les « Best of Washington »

WASHINGTON-Irène MOSALLI Qui a dit Washington morne plaine, où se côtoient principalement les grands et les petits fonctionnaires de l’État au costume et à la mine sombres, des politiciens au regard d’acier et des diplomates obséquieux? Aujourd’hui, la capitale fédérale des États-Unis a changé de physionomie. La compétence, l’excellence et l’efficacité y demeurent des valeurs sûres qui se conjuguent néanmoins avec une approche plus humaine. On ne répugne plus à pratiquer une courtoisie moins glaciale de même qu’un certain panache malgré l’arrivée des conservateurs. Un ton qui a le vent en poupe. On admire de plus en plus chez les cadres, Grands Commis de l’État et les femmes et les hommes d’affaires, à la fois leur expertise et leur glamour. À noter qu’ici, ces deux attributs doivent aller de pair, le second n’opérant absolument pas à lui seul. Pour preuve, l’aspect qu’ont pris les nouvelles listes des personnes «in» et «out». Celles qui ont actuellement la côte affichent belle allure et belle performance dans leurs fonctions respectives. Et l’on est agréablement surpris de constater que, dans cette catégorie, figurent des jeunes Libanais œuvrant à Washington, dans différents domaines. Charisme et professionnalisme C’est ainsi qu’une revue washingtonienne intitulée D.City mag a repéré les personnes réunissant charisme et professionnalisme. Parmi elles, se détache le nom de l’ambassadrice de l’Équateur à Washington Yvonne Abdel Baki qualifiée de «femme avisée et active dans les relations internationales et sophistiquées de surcroît». Rappelons qu’elle avait activement participé à l’aboutissement, (en 1998), du processus de paix entre le pays qu’elle représente et le Pérou. Aujourd’hui, sa chancellerie est occupée par l’accord concernant l’installation d’un pipe-line, traversant tout le pays et destiné à produire davantage de pétrole équatorien. Une réalisation prise à charge par l’Équateur et quatre autres pays : les États-Unis, l’Italie, l’Espagne et l’Argentine. Relevé également dans cette liste deux autres noms libanais, ceux d’Alain et Patrick Hanash. Par ailleurs, nous retrouvons ces derniers dans les «Bob» ou, (Best of Business) que publie une importante revue d’informatique intitulée Business Forward. Ce sondage renseigne sur les lieux, les compagnies et les personnes qui ont donné forme à la communauté des affaires à la région de Washington et ses environs. Dans cette sélection se trouve un site sur Internet intitulé «Multicity» mis au point avec succès par ces deux jeunes frères libanais. Alain et Patrick Hanash, âgés de moins de 30 ans (récemment présentés dans cette même page), sont arrivés à rallier à leur cause d’importants financiers américains qui ont investi environ 15 millions de dollars dans leur affaire. Aujourd’hui, ils viennent de réaliser un nouvel exploit en enrichissant leur site d’enchères polyglottes en direct. Côté américain, la vedette va, dans le monde des politiques, à Catherine Harris, la belle et dite «redoutable», secrétaire d’État de la Floride, qui en tant que telle avait certifié la légalité des votes présidentiels en faveur de George W. Bush. Républicaine modérée, elle a actuellement la vedette pour sa forte personnalité et son physique attrayant en dépit d’un maquillage lourd qu’elle a fini par alléger. Avec Catherine Harris (43 ans, fortune personnelle, plusieurs cordes à son arc, multilingue), c’est la nouvelle vague d’égéries des partis politiques qui se profile.