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Actualités - CHRONOLOGIES

9h30 - 15h30 : chronique - d’un parcours de militants

Achrafieh – 9h30. Comme en temps de guerre. Quadrillée de tous les côtés, quasiment imperméable. L’état d’urgence sans état d’urgence. Du plus petit caporal au commando le plus chevronné, toute l’armée est mobilisée pour empêcher quelques étudiants d’accéder à leurs universités. La rue du Liban, voie d’accès principale à l’Université Saint-Joseph (USJ), rue Huvelin, est impratiquable. USJ – 9h30. Seuls quelques heureux étudiants ont réussi à franchir les six ou sept barrages de l’armée. Épuisés par leurs parcours, ils ne comprennent pas vraiment dans quelle galère ils naviguent. Si les étudiants non mobilisés pestent contre les mesures excessives, les activistes savent que ces dernières contribuent indirectement au renforcement du mouvement estudiantin. Dans le parking de l’université, des centaines de soldats de la brigade anti-émeutes. David contre Goliath, ce n’est plus une métaphore. USJ – 11h00. Un barrage de l’armée vient se positionner devant l’université, allant même jusqu’à fouiller les manuels de code civil des étudiants de droit. Un professeur intercédant auprès d’un militaire en faveur d’un de ses étudiants est bousculé assez brutalement. Les agents de l’ordre cherchent la petite bête pour interpeller les étudiants : «Vous n’avez pas vos livrets militaires ?». Allez, hop, on embarque… USJ – 11h30. Les gendarmes – indépendamment de la présence de l’armée – occupent les différents axes d’entrée de l’université. À l’entrée nord du campus, c’est eux, et non pas la sécurité de l’USJ, qui contrôlent les cartes d’étudiants. Fanar – 15h30. Des camions de la Défense civile fraternisent avec les étudiants, klaxonnant au passage le fameux «tarata tata». Des jeunes qui réclament pêle-mêle le retour de Michel Aoun et la libération de Samir Geagea, évoquent le souvenir de Bachir Gemayel et brandissent des drapeaux du Parti national libéral. Un mouvement aouniste, certes, mais qui tend à ratisser plus large. Quand le «tarata tata» se met au service du «koullouna».
Achrafieh – 9h30. Comme en temps de guerre. Quadrillée de tous les côtés, quasiment imperméable. L’état d’urgence sans état d’urgence. Du plus petit caporal au commando le plus chevronné, toute l’armée est mobilisée pour empêcher quelques étudiants d’accéder à leurs universités. La rue du Liban, voie d’accès principale à l’Université Saint-Joseph...