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Actualités - CHRONOLOGIES

Manifestation antisyrienne - Les mesures de sécurité ont provoqué des embouteillages monstres - Les étudiants aounistes ont évité le dérapage

À l’appel du courant aouniste, et avec la participation de jeunes d’orientations politiques diverses, PNL, Forces libanaises, Kataëb et indépendants, des milliers d’étudiants ont manifesté hier contre la présence militaire syrienne au Liban. Les manifestations ont eu lieu principalement à l’intérieur des campus universitaires à Beyrouth et dans sa banlieue . Aux universités de Kaslik et de Loueizé, les forces antiémeutes ont refoulé les manifestants à l’intérieur des campus et une dizaine d’entre eux ont été interpellés, selon un porte-parole des partisans de Michel Aoun. À Fanar, quelque 3 000 étudiants ont forcé les barrages et ont réussi à sortir dans la rue, mais les effectifs policiers composés d’éléments de l’armée et de la gendarmerie ont cédé le passage, se contentant d’empêcher les manifestants de s’approcher des campements syriens situés à proximité. Des forces de sécurité ont pénétré à l’intérieur du collège Mont La Salle, à Fanar, et y ont procédé à des arrestations. Les forces de l’ordre ont confisqué les pellicules de photographes de presse et l’un d’eux a cassé une des caméras du photographe de l’AFP. À Achrafieh, quelque 400 étudiants ont effectué un sit-in à l’intérieur du campus mais ne pouvaient pas sortir, le quartier de l’ Université Saint-Joseph ayant revêtu l’aspect d’une place forte cernée par des dizaines de militaires et de gendarmes soutenus par des membres des services de renseignements. Le courant aouniste avait annoncé dans un communiqué «des actions pacifiques “à la Gandhi” pour exprimer le rejet de l’occupation syrienne», à l’occasion du 12e anniversaire de la «guerre de libération contre l’occupant syrien», lancée sans succès par le général Aoun le 14 mars 1989. Le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué hier soir s’excusant, auprès des Libanais, des embouteilages monstres provoqués par les mesures de sécurité jugées indispensables. Le communiqué a mis en garde contre la répétition de manifestations sans autorisation préalable, assurant que «personne ne peut garantir que ces manifestations se passeront sans incidents à chaque fois si une coordination n’est pas établie avec le ministère de l’Intérieur». Pour parvenir sur leurs lieux de travail à Beyrouth, des personnes venant du Kesrouan ont dû mettre plus de trois heures, note-t-on . Pour sa part, l’armée a publié un communiqué affirmant qu’elle a pris des dispositions spéciales «après avoir été informée que des actes de provocation et des atteintes à la sécurité pouvaient se produire». Les mesures prises «ont prévenu toute atteinte aux biens des citoyens et empêché que l’ordre public soit troublé, sous prétexte de liberté d’expression», a ajouté le communiqué. Ces mesures «n’étaient pas destinées à gêner», mais avaient pour but «de préserver la sécurité publique», a conclu le communiqué.
À l’appel du courant aouniste, et avec la participation de jeunes d’orientations politiques diverses, PNL, Forces libanaises, Kataëb et indépendants, des milliers d’étudiants ont manifesté hier contre la présence militaire syrienne au Liban. Les manifestations ont eu lieu principalement à l’intérieur des campus universitaires à Beyrouth et dans sa banlieue . Aux...