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Actualités - CHRONOLOGIES

Cabinet - Nous avions déjà entamé la plupart des mesures prévues, affirme Hoss - Hariri intensifie ses consultations avec les instances politiques

Pour la seconde journée consécutive, le Premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier sa campagne en faveur de son programme d’assainissement économique dont les projets de loi seront débattus au cours de la prochaine séance parlementaire de 20 mars. La journée d’hier a été consacrée à des entretiens avec, notamment, les anciens Premiers ministres Amine el-Hafez, Rachid Solh et Sélim Hoss, ainsi qu’avec le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt. Tout en approuvant les mesures adoptées par son successeur, M. Hoss a rappelé que la plupart d’entre elles avaient été décidées au cours de son mandat à la tête du gouvernement. M. Joumblatt, quant à lui, a éludé toutes les questions qui lui ont été posées au sujet de l’accord intervenu à Faqra entre M. Hariri et le président de la Chambre Nabih Berry au sujet d’une nouvelle loi électorale basée sur la circonscription unique. Il a également réclamé «une CGTL libre de toute tutelle, partisane ou politique ». M. Hariri a entamé sa tournée par une visite à l’ancien chef de gouvernement Amine el-Hafez, au domicile de ce dernier, à Bir Hassan. À l’issue de l’entretien, M. Hafez a déclaré que «l’optimisme est un devoir national, surtout que les propos de M. Hariri laissent entrevoir un projet de solution basé sur d’importants projets de loi et sur ses contacts avec les pays arabes et étrangers». «Nous souhaitons voir les responsables libanais limiter leurs activités aux affaires purement libanaises et ne pas se laisser entraîner dans des conflits marginaux. Nous avons souhaité plein succès à M. Hariri et lui avons exprimé notre appui total», a-t-il ajouté. De Bir Hassan, M. Hariri s’est rendu à Aïn el-Tiné, au domicile de l’ancien Premier ministre Rachid Solh qu’il a informé des détails de son plan d’assainissement. M. Solh a indiqué que les entretiens avaient porté sur les mesures adoptées par le gouvernement pour «réduire le déficit budgétaire et rendre aux Libanais leur confiance en leur pays». «Bien entendu, plusieurs autres sujets ont été passés en revue, notamment la crise économique et sociale que traverse le pays. (…). J’ai estimé qu’il est de mon devoir d’appuyer le gouvernement car les mesures adoptées par M. Hariri ne peuvent qu’aider le Liban et les Libanais à surmonter la crise et assurer la libération complète du pays», a-t-il ajouté. « La mascarade » de la circonscription unique C’était ensuite au tour du bloc parlementaire que préside M. Joumblatt d’être reçu par le chef du gouvernement au Grand Sérail. Le leader druze a choisi, à l’issue de la rencontre, d’éluder les questions auxquelles il ne voulait pas répondre. En effet, chaque fois que l’un des journalistes présents lui posait une question sur un éventuel découpage électoral, M. Joumblatt répondait à côté, soulevant soit la question des biens-fonds maritimes, soit celle des carrières et des concasseurs, assurant que la caillasse et le sable nécessaires à l’industrie du bâtiment «pourraient être importés de Syrie» pour éviter de porter atteinte à l’environnement libanais. Questionné sur les prochaines élections à la CGTL, il a répondu qu’il aspire à voir «une CGTL unifiée, représentant toutes les tranches ouvrières du pays et libre de toute tutelle partisane ou politique». Prié de donner son avis sur le programme du gouvernement, M. Joumblatt s’est contenté de déclarer : «Nous n’avons été informés que des grandes lignes du programme. Mes camarades du bloc parlementaire et moi-même suivons de près la question de l’appropriation de biens par des étrangers, qui pourrait bien se transformer en une opération d’implantation des Palestiniens au Liban». Les membres du bloc parlementaire de M. Joumblatt ont assuré que la question de la loi électorale n’a été soulevée à aucun moment au cours de l’entretien et l’un des députés est même allé jusqu’à qualifier de «mascarade» le projet de circonscription unique, affirmant que cette loi est «mort-née» et que les discussions n’ont porté que sur «les sujets sérieux». Les mêmes sources ont ajouté que, durant la première heure des entretiens, M. Hariri s’est attaché à exposer aux membres du bloc parlementaire le programme de son gouvernement au niveau du plan financier, de la relance des investissements et des relations avec l’Union européenne. La deuxième heure des entretiens devait être consacrée aux remarques des députés sur les points exposés. Il reste à noter que M. Hariri a réservé un accueil plus que cordial à M. Joumblatt, qu’il a tenu à raccompagner jusqu’à la porte extérieure du Grand Sérail – une première, n’ont pas manqué de relever certains observateurs, s’agissant d’un visiteur libanais. La dernière étape de la tournée de M. Hariri a été consacrée à l’ancien président du Conseil Sélim Hoss qui l’a reçu en son domicile de Aïché Bakkar. Dans une déclaration faite à l’issue de la rencontre, M. Hoss a indiqué que M. Hariri a fait «un exposé détaillé des mesures que le gouvernement se propose d’entreprendre au niveau de la réduction du déficit budgétaire et de l’allègement des dépenses de l’Administration. Nous avons également soulevé plusieurs autres problèmes, dont celui de la relance de l’économie. J’ai donné mon opinion sur le sujet et souhaité plein succès au chef du gouvernement». Prié de donner son avis sur le programme du cabinet, M. Hoss a rappelé que la plupart des mesures que l’actuelle équipe se propose d’adopter figuraient déjà dans «le programme de travail pour le redressement financier» mis au point durant son mandat. «Nous aussi nous avions accordé la priorité à la réduction du budget et préconisé l’austérité. C’est ce à quoi s’attache l’actuel gouvernement, même si les appellations ont changé depuis», a-t-il ajouté. Questionné sur une éventuelle amélioration de la situation économique, M. Hoss a rappelé que là aussi, il avait, à maintes reprises, affirmé que son cabinet avait mis au point un plan quinquennal de redressement financier qui, s’il avait été appliqué, aurait abouti à une réduction de 24 % du rapport dette publique/Produit national brut. Ce rapport, a-t-il précisé, serait tombé de 120 % à 96 % en cinq ans. Il a conclu sa déclaration en souhaitant plein succès au gouvernement.
Pour la seconde journée consécutive, le Premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier sa campagne en faveur de son programme d’assainissement économique dont les projets de loi seront débattus au cours de la prochaine séance parlementaire de 20 mars. La journée d’hier a été consacrée à des entretiens avec, notamment, les anciens Premiers ministres Amine el-Hafez, Rachid...