Coupe de la Ligue - Troyes « rêve très fort » face - à une équipe de Nantes amoindrie

Troyes aura une belle carte aujourd’hui contre Nantes, en match en retard des quarts de finale de la Coupe de la Ligue, car les Canaris, coleaders du championnat de France, préfèrent miser sur le titre national et se présentent de surcroît amoindris. «Les Coupes ne sont pas des objectifs car trop aléatoires», déclare ainsi l’entraîneur nantais Raynald Denoueix, qui envisage à l’inverse le titre de champion de France comme un «espoir réaliste». Outre le championnat, où Troyes occupe la sixième position, les deux équipes sont encore en compétition dans les deux Coupes nationales et doivent composer avec un calendrier très encombré d’ici au 19 mai, date de la 34e et dernière journée en D1. Les hommes de Raynald Denoueix, qui viennent aussi de jouer en Coupe de l’UEFA, semblent avoir souffert de ce rythme effréné. L’équipe doit faire face à une cascade d’absences et d’incertitudes après son 8e de finale de Coupe de France face aux amateurs de Carcassonne (Sylvain Armand, Alioune Touré et Marama Vahirua blessés, Nicolas Laspalles expulsé). «On n’est plus en mesure de faire tourner l’effectif», déplore Denoueix. «Pour passer le tour, il faudra aligner la meilleure équipe possible à Troyes». Côté troyen, où l’Europe est envisageable après seulement deux saisons en première division, «on continue de prendre les matches les uns après les autres», assure avec philosophie l’entraîneur Alain Perrin. Troyes vise les deux finales À deux rencontres d’une possible finale au Stade de France, la motivation s’impose d’autant plus naturellement que le maintien dans l’élite est acquis. «On vise les deux finales», annonce le défenseur troyen Édouard Thomas. «Nous sommes une grande majorité à ne rien avoir gagné. Et forcément, on rêve très fort», surenchérit Jérôme Monier. Sur une pelouse du stade de l’Aube abîmée par les intempéries mais bâchée depuis dimanche, les débats devraient être plus équilibrés que lors du match aller en championnat (4-0 pour Nantes à la Beaujoire). «Tout est effacé», coupe Denoueix. «C’était il y a quatre mois et la vérité du moment n’est plus d’actualité». La sérénité des Champenois s’explique aussi par l’état des troupes. La victoire contre Wasquehal (D2) samedi en Coupe de France (1-0) n’a laissé que des petites contusions (béquilles pour Tony Heurtebis et Mohamed Bradja) et Alain Perrin devrait reconduire le groupe qui s’est qualifié, avec son homme fort du moment, l’Algérien Rafih Saïfi, auteur de quatre buts en trois rencontres. Le vainqueur de Troyes-Nantes affrontera Lyon en demi-finale à Gerland, tandis que la deuxième moitié du dernier carré verra s’opposer Monaco à Niort (D2). Les deux matches auront lieu les 10 et 11 avril.