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Actualités - CHRONOLOGIES

La physionomie des marchés - Beyrouth : dollar toujours recherché

Le dollar continuait à être recherché sur le marché des changes de Beyrouth en ce début de semaine, en l’absence de contreparties à l’offre en dehors de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant sa fourchette d’intervention en l’état, entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, est parvenue encore une fois à le faire clôturer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis déjà un an et demi. Mais, en raison de la réticence des opérateurs à l’offre du billet vert, les établissements de crédit de la place devaient l’acheter auprès de la BDL au point supérieur de sa fourchette d’intervention pour subvenir aux besoins de leur clientèle en cette monnaie. En effet, la monnaie américaine a été négociée dans les transactions interbancaires à 1 514,00 LL dans un volume d’échanges de quelque quinze millions de dollars entièrement placés à la vente par la BDL, ont indiqué les cambistes. Accès de faiblesse de l’euro et chute du yen À l’étranger, l’euro continuait à se replier face au dollar en ce début de semaine sur les marchés des changes internationaux alors que le yen restait très faible face au billet vert, malgré l’annonce d’une croissance du produit intérieur brut (PIB) japonais au quatrième trimestre conforme aux prévisions des analystes. L’euro a donc continué de céder de terrain hier, subissant des ventes bénéficiaires, déprimé par les craintes d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt européens. À cela aurait contribué la publication d’une étude mensuelle de conjoncture européenne établie par l’Insee (l’Institut national des statistiques et des études économiques) faisant état d’une stagnation de la conjoncture industrielle dans la zone euro en février, après une nette dégradation en janvier. «Les industriels européens jugent leurs stocks sensiblement plus lourds au mois de février alors qu’ils les estimaient légèrement au-dessous de leur moyenne de long terme au mois de janvier», a conclu l’étude de l’Insee. À cela s’est ajoutée l’annonce par le groupe dit des «cinq sages», chargé de conseiller le gouvernement du chancelier allemand Gerhard Schröder, que la croissance en Allemagne ne devrait pas dépasser les 2,4 % cette année après 3,1 % l’an dernier. Cette nouvelle estimation de la croissance allemande, qui contredit l’objectif du chancelier social-démocrate variant entre 2,7 % et 2,8 %, est venue donc jeter du froid sur le marché de l’euro au profit du dollar. De son côté, le yen est demeuré très faible face au dollar, miné par les mauvaises performances de la Bourse de Tokyo, malgré l’annonce d’une progression de 0,8 % du PIB japonais au quatrième trimestre 2000 par rapport au trimestre précédent. La confusion autour de la démission du Premier ministre japonais Yoshiro Mori a pesé sur le yen, ont indiqué les cambistes pour expliquer son accès de faiblesse. Yoshiro Mori a démenti hier que sa décision annoncée ce week-end d’avancer l’élection pour la présidence de sa formation, le Parti libéral démocrate, puisse être considérée comme une annonce de démission. Cette incertitude a conduit de nombreux analystes à penser que les réformes économiques dont le Japon a besoin vont encore être reportées, ce qui a pesé sur le yen et soutenu le dollar qui s’est négocié à New York, comme suit : – 0,9280 pour un euro contre 0,9330 vendredi dernier – 1,4630 pour un sterling contre 1,4695 – 2,1075 DM contre 2,0960 – 7,0685 FF contre 7,0306 – 1,6585 FS contre 1,6525 – 2 086,50 lires contre 2 075,30 – 120,50 yens contre 119,50. Bourse de Beyrouth : baisse dans un marché étriqué À la Bourse de Beyrouth, la tendance s’est inversée hier avec le renouement avec la baisse des actions A de Solidere dans un marché autrement stationnaire sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a cédé 0,54 % à 60,49 points, tandis que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires se maintenait toujours à 141,52 points. Ce mouvement s’est produit hier dans un volume d’échanges très mince avec seulement 12 716 actions négociées d’une valeur globale de 73 556 dollars. Plongeon du Nasdaq et de Wall Street Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières continuaient de chuter en ce début de semaine, les investisseurs faisant preuve d’un nouvel accès de déprime après l’annonce de licenciements massifs par le géant de la technologie américaine Cisco Systems Inc. En effet, l’indice composite de la Bourse électronique Nasdaq est retombé au-dessous du seuil psychologique des 2000 points, après avoir affiché l’an dernier à la même époque un record historique de hausse à 5 048,62 points. Selon les professionnels, il faut remonter au 16 décembre 1998 pour voir l’indice Nasdaq sous la barre des 2 000 points (à 1957 points). Les déboires des valeurs de la haute technologie ont entraîné une déroute des valeurs traditionnelles de Wall Street qui a également abandonné du terrain. Certes, les opérateurs ont mal reçu l’annonce par Cisco de la suppression de ses effectifs permanents de 11 %, soit quelque 5 000 emplois durant l’exercice en cours, en raison d’un ralentissement économique aux États-Unis qui s’amplifie et qui commence à se faire sentir dans d’autres pays. La note du titre a été aussitôt abaissée par plusieurs maisons de courtage, dont Merrill Lynch, ce qui a affecté le restant du secteur des fabricants des microprocesseurs, comme Advanced Micro Devices, Texas Instruments, Ciena, Amazon.com... À Wall Street, les banques, les aériennes, les pétrolières et les grands magasins ont été les secteurs les plus déprimés ainsi que General Electric et Honeywell. C’est ainsi que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a dû fluctuer à la baisse d’un plus haut à 10 638,63 points à un plus bas à 10 326,31 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 10 353,64 points, en baisse de 290,98 points sur vendredi dernier. Les Bourses européennes affectées par Ericsson et Cisco Les marchés européens ont de nouveau chuté lundi, pris sous un déluge de mauvaises nouvelles en provenance du suédois Ericsson et de l’américain Cisco, à l’origine du plongeon du Nasdaq américain. À la clôture, l’indice FTSE 300, paneuropéen, a perdu 2,16 % à 1 394,65 points, à son plus bas de 16 mois, tandis que le DJ Euro Stoxx 50, limité aux valeurs de la zone euro, a perdu 2,6 % à 4 221,20. Ericsson a terminé en baisse de près de 20 % à 65,50 couronnes après avoir revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour le premier trimestre. Le géant suédois table désormais sur une perte avant impôts de quatre à cinq milliards de couronnes (400 à 500 millions de dollars) pour le 1er trimestre, au lieu d’un résultat proche de l’équilibre. Ce plongeon a fait perdre 15 points à l’indice européen des technologiques, qui a cédé près de 9 %, à 487,40 points, son plus bas depuis octobre 1999. À l’instar du Nasdaq, l’indice a désormais perdu 60 % de sa valeur depuis son plus haut atteint en mars 2000. «On est en route pour un mois difficile. Il va y avoir d’autres mises en garde de ce type, a estimé Simon Thorpe, de UBS Warburg. À court terme, il va y avoir de plus en plus de problèmes de stocks et d’incertitude sur les commandes». Nokia, n° 1 mondial des équipements de téléphonie mobile, a cédé 9,5 % à 23,40 euros, le français Alcatel 7,67 % à 39,24 euros et le britannique Marconi 7,07 % à 480,5 pence. En Europe, le groupe britannique Prudential cède 13,94 % après l’annonce du rachat d’American General Corp. pour $ 26,5 milliards. Il s’agit de la plus grosse acquisition jamais effectuée entre les deux continents dans ce secteur. Deutsche Telekom et France Télécom perdent tous deux plus de 4 % ; Vodafone recule plus modestement de 2,2 %. Les financières sont les plus grosses perdantes de la journée après les TMT. En haut de la maigre liste des gagnants de la journée, le géant de l’agroalimentaire Diageo s’adjuge une modeste hausse de 1,4 %. Tokyo : au plus bas depuis avril 1985 La Bourse de Tokyo s’est de nouveau effondrée lundi, dans le sillage du Nasdaq vendredi soir, chutant de 3,6 % pour finir à son plus bas niveau depuis avril 1985. L’indice Nikkei a abandonné 456,53 points, à 12 171,37 points, pour son troisième jour de forte baisse consécutive. Il n’était pas tombé aussi bas depuis le 23 avril 1985 lorsqu’il s’était établi à 12 124,14. Selon les opérateurs, le marché a été déprimé par le plongeon des marchés américains, la confusion entourant le départ du très impopulaire Premier ministre Yoshiro Mori et un plan de mesures d’aides à la Bourse et à l’économie jugées insuffisantes, voire néfastes, par les spécialistes. Le Nasdaq, indice américain des valeurs technologiques, avait plongé de 5,4 % à 2 052,78 points, vendredi, à la suite d’un avertissement sur objectifs d’Intel, le premier producteur de puces électroniques. Pour la première fois depuis décembre 1998, l’indice terminait au-dessous des 2 100 points. «Ce plongeon du Nasdaq a été ici extrêmement choquant pour les investisseurs», a indiqué Hiroshi Sato, directeur des produits à Cosmo Securities. «L’indice peut aussi passer sous la barre des 2 000 et dans ce cas, les investisseurs trouvent très difficile d’acquérir des titres hi-tech». Hiroichi Nishi, directeur des produits à Nikko Securities, a estimé qe la débâcle du Nasdaq était une mauvaise surprise pour la Bourse de Tokyo déjà malmenée par le dénouement des participations croisées des entreprises, intervenues avant la fin de l’année fiscale s’achevant ce mois-ci. «Il y avait un consensus pour estimer que les Bourses américaines allaient se stabiliser et commencer à sortir du trou», a indiqué M. Nishi. L’indice élargi Topix a perdu 31,78 points à 1 205,98. Le montant des transactions s’est élevé à 693 millions de titres contre 1,36 milliard vendredi. «Le marché paraît près de toucher le fond, a estimé Kazuhiro Nomura de BNP Paribas Securities (Japan), mais si les investisseurs se débarrassent de leurs titres dans le court terme, alors le Nikkei pourrait passer sous la barre des 10 000 points».
Le dollar continuait à être recherché sur le marché des changes de Beyrouth en ce début de semaine, en l’absence de contreparties à l’offre en dehors de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant sa fourchette d’intervention en l’état, entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, est parvenue encore une fois à le faire clôturer au même taux moyen...