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Actualités - CHRONOLOGIES

RDCONGO-LIBAN - Lahoud : L’État accorde au dossier des 11 disparus toute l’importance qu’il mérite - Kinshasa entend garder « de bonnes relations » avec Beyrouth

Le gouvernement de la RDCongo «entend maintenir de bonnes relations avec le Liban», en dépit du meurtre de 11 ressortissants libanais, tués après avoir été enlevés en janvier à Kinshasa par des hommes en armes, a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Léonard she Okitundu. Et qualifiant d’«acte horrible» ces meurtres perpétrés dans des cironstances troubles, il a jugé que «le gouvernement de la RDC ne saurait être tenu responsable» de cette affaire. «Nous voulons que toute la lumière soit faite», a poursuivi le ministre, en faisant part de la «consternation du gouvernement congolais», et en précisant qu’il fallait «laisser la commission d’enquête travailler en toute sérénité afin que la vérité soit établie». Rappelons que les 11 hommes restent, depuis le 16 janvier dernier, portés disparus. Quant au ministre de la Justice de la RDC, Mwenze Kongolo, il avait annoncé mercredi que «quelques citoyens libanais» avaient été tués dans les «réactions de violence» provoquées par l’attentat qui avait coûté la vie à l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, sans que le gouvernement congolais n’ait confirmé officiellement le nombre de tués. Indiquons également qu’un émissaire de la Commission des droits de l’homme de l’Onu devait se rendre hier, à la demande du ministère des AE, à Kinshasa pour suivre l’enquête sur le meurtre des 11 Libanais. Et pendant ce temps, la délégation libanaise poursuit ses contacts dans la capitale congolaise : Haytham Jomaa a ainsi rencontré, outre le ministre Okitundu, l’ambassadeur français à Kinshasa, en présence du représentant libanais en RDC, Chéhadé el-Moallem. Les membres de la délégation libanaise ont tous mis l’accent sur la nécessité de récupérer les dépouilles des 11 victimes, demandant en outre à la France d’exercer des pressions sur la RDC et insistant, devant tous ceux qui voulaient bien les entendre – dont les responsables congolais, sur les innombrables difficultés auxquelles ils ont à faire face à ce niveau. Les réactions Deux mille personnes ont manifesté hier, sur la place centrale de Tayr Debba près de Tyr, pour réclamer la restitution par la RDC des corps des 11 Libanais assassinés en janvier. «Nous voulons la récupération des corps de nos martyrs et nous demandons le châtiment des responsables de ce massacre», a souhaité le chef du bloc Hezbollah au Parlement Mohammed Raad. Il a également critiqué «le laxisme» des autorités libanaises dans cette affaire, exigeant d’elles qu’elles agissent rapidement pour apaiser l’état d’esprit des proches des victimes. Les manifestants se sont ensuite dirigés en cortège vers la route principale reliant Tyr à Saïda, où ils ont interdit la circulation pendant une demi-heure. Et un millier de personnes, originaires de Aynata, ont par ailleurs coupé pendant plus d’une heure la route longeant la frontière libano-israélienne, à hauteur de Bint Jbeil. Le président de la République Émile Lahoud a, pour sa part, réaffirmé, à l’issue d’entretiens téléphoniques avec le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah ainsi qu’avec l’uléma cheikh Mohammed Hussein Fadlallah, que l’État accorde à ce dossier toute l’importance qu’il mérite. Quant au chef du Parlement Nabih Berry, il a passé la journée de samedi en liaison régulière avec Haytham Jomaa. «Ce qui arrive concerne tous les Libanais, et nous ferons le nécessaire pour que lumière soit faite», a-t-il déclaré en recevant une délégation de parents des disparus. Il a également appris, par le ministre des AE Mahmoud Hammoud, qu’«un certain nombre de militaires congolais avaient été arrêtés» dans l’affaire du meurtre des ressortissants libanais. Et selon M. Hammoud, Kinshasa ne remettra les corps et les noms des victimes aux autorités libanaises qu’à la fin de l’enquête. Un mot enfin sur la communauté libanaise en RDC, qui regroupe 3 000 à 4 000 personnes.
Le gouvernement de la RDCongo «entend maintenir de bonnes relations avec le Liban», en dépit du meurtre de 11 ressortissants libanais, tués après avoir été enlevés en janvier à Kinshasa par des hommes en armes, a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Léonard she Okitundu. Et qualifiant d’«acte horrible» ces meurtres perpétrés dans des...