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Actualités - CHRONOLOGIES

FESTIVAL CHAMS - Découverte d’un jeune talent - Khouloud Nasser : le mime dans le sang

Le Festival Chams, qui se tient, pour la seconde année consécutive, au théâtre de Beyrouth (Aïn el-Mreisseh) jusqu’au 27 mars, présente chaque soir une série de performances scéniques et audiovisuelles (danse, musique, théâtre, mime et vidéo) montées par les étudiants des beaux-arts des différentes universités du pays. Ces manifestations artistiques, outre le divertissement qu’elles offrent, permettent la découverte de jeunes talents. Ainsi, au cours d’une de ces soirées, le public a pu apprécier la très bonne performance de mime de Khouloud Nasser. Qui a présenté en solo ses trois sketches : Variations rythmiques autour de la brosse à dents, Articulations musicales et Bonne nuit. Des créations de quelques minutes (qui vont de 2 minutes et demie à 4 minutes) entièrement conçues et interprétées par Khouloud Nasser, sous la direction du professeur Fayek Houmassi, un pionnier de la pantomime au Liban. Des saynètes où la drôlerie et le rire sont induits soit par la répétition évolutive d’une gestuelle, soit par la coïncidence burlesque d’une mimique et d’un bruit, ou tout simplement par la narration d’un réveil à contrecœur. Rencontre avec une étudiante – douée – en art dramatique (UL) : Grande, mince, d’une grande souplesse corporelle, le visage expressif et le sourire large, Khouloud Nasser se métamorphose sur scène en Pierrot moderne, à mi-chemin entre Charlie Chaplin et Mr. Bean. La face enfarinée, le regard lunaire, la dégaine faussement maladroite, elle joue de toutes les articulations de son corps, de tous ses muscles faciaux, pour exprimer des sentiments, des situations, des bruits ou pour narrer une histoire. Ce langage corporel et muet, Khouloud Nasser le pratique depuis sa tendre enfance. «Toute petite déjà, je mimais la musique, ensuite je me suis mise aux imitations de célébrités», raconte-t-elle. Au cours de ses études d’art dramatique, elle se distingue par sa disposition innée pour l’expression mimée. «Il est vrai que je mime avec une certaine facilité, mais c’est tout simplement parce que j’investis totalement mon personnage. Quand je fais semblant de construire un mur, je pense que je le construis réellement. Quand je simule des sentiments tristes ou gais, je sens vraiment la tristesse ou la gaieté. Il faut visualiser ce qu’on imagine et y croire soi-même», indique-t-elle. Elle signale toutefois vouloir mener une carrière de comédienne, sans se cantonner dans le seul registre de la pantomime.Bien qu’elle compte réaliser plus tard un mimodrame. Khouloud a déjà tâté du théâtre de marionnettes et de la mise en scène (assistante réalisatrice). Elle a aussi joué dans deux pièces de Siham Nasser : Jazz et La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco. Et aimerait continuer dans cette voie diversifiée. «J’espère aussi pouvoir poursuivre des études de scénographie à l’étranger», dit-elle. Pour l’instant, elle prépare son projet de diplôme : Les Chaises de Ionesco, une pièce où elle a quand même introduit un peu de... mimes. Chassez le naturel, il revient au galop !
Le Festival Chams, qui se tient, pour la seconde année consécutive, au théâtre de Beyrouth (Aïn el-Mreisseh) jusqu’au 27 mars, présente chaque soir une série de performances scéniques et audiovisuelles (danse, musique, théâtre, mime et vidéo) montées par les étudiants des beaux-arts des différentes universités du pays. Ces manifestations artistiques, outre le divertissement...