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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

DÉBAT - Séance inaugurale hier à l’USJ - Tourisme culturel : quel rôle pour les municipalités ?

Coup d’envoi hier, à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, du colloque international organisé par la Fondation nationale du patrimoine (FNP) présidé par Mme Mona Hraoui. Étaient présents à la séance inaugurale, M. Karam Karam, ministre du Tourisme, représentant le président Émile Lahoud ; M. Ghassan Salamé, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur ; M. Jean Khoury, directeur général des Affaires rurales et municipales, représentant le ministre de l’Intérieur Élias Murr ; Mme Bahia Hariri, présidente de la commission parlementaire de l’Éducation ; le père Sélim Abou, recteur de l’USJ ; Mmes Nora Joumblatt, présidente du festival de Beiteddine et Liliane Barakat, responsable du département Aménagement touristique et culturel de l’USJ ; M. Émile Nasr responsable de l’Agenda culturel ; ainsi que plus de 20 personnalités libanaises et étrangères qui se sont penchées sur la question : «Le tourisme culturel : quel rôle pour les municipalités ?». Ou comment faire pour donner naissance à l’une des plus puissantes activités économiques : le tourisme. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit un milliard de déplacements internationaux en 2010 et 1,6 milliard en 2020. Or, cette explosion qui devrait profiter à toutes les régions du monde, ne peut toucher un Liban où la prolifération anarchique des carcasses de béton construites pendant et après la guerre défigure les rivages de l’«or bleu» ; où des sites naturels ont été livrés aux carrières de pierres ; où l’environnement est pollué, la richesse architecturale dévastée … Les citoyens et leurs gouvernants ont créé une situation irréversible que les années à venir ne pourront qu’oberver. Le «tourisme culturel», malgré l’ambiguïté de sa définition, mise non seulement sur les traditions et les manifestations artistiques qui représentent une nation et ses habitants mais aussi sur la mosaïque des lieux qui est notre identité culturelle. Alors que faire ? Prenant en premier la parole M. Jarjoura Hardane, doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines, de l’USJ, a dit qu’ «aucun secteur dans le pays, notamment celui du tourisme culturel, ne pourra s’organiser et se développer de façon durable sans une planification globale, allant de l’infrastructure jusqu’aux circuits touristiques et culturels, en passant par la réglementation de la circulation routière, le respect de l’environnement et la qualité des secteurs de service». Mme Mona Hraoui a insisté sur l’importance qu’il y a à exploiter les ressources patrimoniales, villages traditionnels, sites naturels, sites archéologiques et productions artisanales, afin de dynamiser le tourisme, et à créer des richesses et des emplois. Mme Hraoui a donné, par ailleurs, en exemple, le travail entrepris par les municipalités de Bécharré, de Deir el-Kamar, de Saïda et de Rachaya pour créer leur image de destination. Mme Bahia Hariri a signalé pour sa part que «la mise en économie du patrimoine n’est pas une tâche qui relève de l’amateurisme. Elle correspond à des actions de mise en valeur et devrait donc être traitée comme de véritables opérations financières». Prenant ensuite la parole, le directeur général des Affaires rurales et municipales, M. Jean Khoury, a affirmé que «depuis que la sécurité a été rétablie dans le pays, les municipalités sont sensibles à cette réalité économique du patrimoine, comme moyen de développement». Intervenant à son tour, M. Ghassan Salamé qui caresse le rêve d’«inoculer le virus du théâtre à un plus large public», a évoqué la possibilité d’exempter les manifestations culturelles de ce qu’on appelle d’une façon sinistre et ésotérique la «capitation» ou «daribat al- malahi». Cette taxe est infligée aux établissements de loisirs, tous genres confondus ( les ministres des Finances qui se succèdent, mettent culture et maisons de plaisir dans le même panier...). En clôture de cette séance inaugurale, le ministre du Tourisme, M. Karam Karam, a insisté sur «la protection de l’environnement, la sauvegarde du patrimoine artistique, historique et archéologique, condition sine qua non pour que le pays puisse donner naissance à cette puissante activité économique qu’est le tourisme». Signalons que les travaux se poursuivront aujourd’hui à la faculté des lettres et des sciences humaines, rue de Damas.
Coup d’envoi hier, à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, du colloque international organisé par la Fondation nationale du patrimoine (FNP) présidé par Mme Mona Hraoui. Étaient présents à la séance inaugurale, M. Karam Karam, ministre du Tourisme, représentant le président Émile Lahoud ; M. Ghassan Salamé, ministre de la...