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Actualités - CHRONOLOGIES

RÉFORMES - Rapport de Mikati sur la MEA au prochain Conseil des ministres - La réduction du budget de l’armée de plus en plus probable

La réduction des dépenses de l’armée et des forces de sécurité a été le sujet récurrent et le thème général des entretiens de Rafic Hariri, hier, tant avec le chef de l’État Émile Lahoud, qu’avec le commandant en chef de l’armée Michel Sleiman ou le ministre de l’Intérieur Élias Murr. Le premier entretien de la journée – il a duré une heure – a eu lieu au palais de Baabda. Devant le général Lahoud, le Premier ministre a exposé les résultats de ses récentes visites dans les capitales française et jordanienne. Les deux hommes ont également évoqué la visite, qui devait débuter peu après, du chef de l’État à Rome et au Vatican. Il n’empêche, c’est bien la réduction du budget de l’armée qui a été au centre de leurs discussions. Et selon des sources proches de Koraytem, l’ambiance a été excellente, «Rafic Hariri a même senti de la part du président Lahoud – qui, dit-on, s’est laissé convaincre depuis quelque temps – un soutien inébranlable à la politique du gouvernement en général, et en particulier aux efforts de celui-ci pour réduire les coûts des services de l’État, civils comme militaires». Hasard ou coïncidence, le président du Conseil a reçu, un peu plus tard dans la journée le commandant en chef de l’armée Michel Sleiman – qui s’était lui aussi, dans la matinée, entretenu avec le chef de l’État. Les deux hommes ont évoqué, au Sérail, les différentes mesures que l’armée pourrait prendre pour réduire les dépenses liées à l’ensemble des services de sécurité, tout en insistant sur l’importance de préserver les conditions nécessaires au bon fonctionnement de ces forces de sécurité. Une façon de dire qu’il est inutile de penser faire des économies en réduisant quoi que ce soit qui permette de maintenir l’ordre – i.e. les armes. Et toujours, selon les mêmes sources, le général Sleiman «s’apprêterait à prendre des décisions visant à réduire certains coûts concernant des secteurs qui n’ont pas besoin d’être légiférés». Les indemnités de fin de carrière, les réductions salariales par exemple, dépendent d’une loi, contrairement à des décisions administratives que le commandant en chef de l’armée est habilité à prendre. «Le général Sleiman est dans tous les cas convaincu à 100 % de la décision, et il est prêt à appuyer des propositions de loi visant à réduire le budget alloué à l’armée. Le président Hariri fait largement confiance à la capacité de l’armée à juger par elle-même du superflu dont elle pourrait délester le budget qui lui est consacré», a-t-on appris auprès de ces mêmes sources. Et concrètement, l’armée a mis sur pied une commission interne chargée d’étudier les moyens de réduire les dépenses qui lui sont liées. De plus, une des propositions évoquées serait de payer, cash, aux officiers, le quart de leurs indemnités, et leur donner le reste sous forme de bons du Trésor, en livres libanaises, et qui seraient gelés sur cinq ans. Enfin, façon variations sur le même thème, le Premier ministre s’est entretenu avec le ministre de l’Intérieur Élias Murr. Chronologiquement – au moins – cette visite est d’importance, surtout lorsque l’on se rappelle que le tiers du coût annuel des services de sécurité est dévolu aux FSI. D’autre part, il est également important de noter que le ministre des Transports et des Travaux publics Négib Mikati a terminé, ces deux jours selon l’agence al-Markazia, un rapport détaillé sur la situation de la MEA – un rapport qu’il présentera lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres. En deux mots, il se base sur la proposition d’une nouvelle stratégie pour la compagnie publique, avant la décision de la restructurer, avec tout ce que cela implique comme mesures à prendre concernant les employés surnuméraires. Et dans ce rapport figure également, en bonne place, l’introduction d’un nouveau partenaire «stratégique» au sein de la direction de la MEA. Et à ce sujet, Négib Mikati a nié toute velléité de fermer la compagnie, à l’instar de ce qui s’est produit pour Télé-Liban, tout en insistant sur la nécessité de réduire les charges du Trésor, sachant que les pertes, chaque année, de la MEA, s’élèvent à 50 millions de dollars.
La réduction des dépenses de l’armée et des forces de sécurité a été le sujet récurrent et le thème général des entretiens de Rafic Hariri, hier, tant avec le chef de l’État Émile Lahoud, qu’avec le commandant en chef de l’armée Michel Sleiman ou le ministre de l’Intérieur Élias Murr. Le premier entretien de la journée – il a duré une heure – a eu lieu...