Réforme - Réserves du syndicat des employés de Télé-Liban sur les décisions du Conseil des ministres - Aridi annonce pour les prochains jours la réorganisation de l’Ani et de Radio-Liban

Le syndicat des employés de Télé-Liban a accueilli avec réserve la décision du Conseil des ministres de fermer pour trois mois la chaîne nationale, sans toutefois la contester, pendant que le ministre de l’Information annonçait la réorganisation, dans les prochains jours, de l’Agence nationale d’information et de Radio-Liban. «Nous aurions souhaité que le gouvernement ne ferme pas Télé-Liban parce que cette mesure est injustifiée», a déclaré hier le président du syndicat, Élias Abou Rizk, avant de s’interroger sur les raisons pour lesquelles le syndicat n’a pas été tenu au courant du plan d’action qui était prévu pour la chaîne nationale. «Nous demeurons attachés à la convention collective et nous vérifierons son application», a-t-il poursuivi, précisant que «le syndicat suivra de près aussi la politique de recrutement» qui sera adoptée par le ministère. «Nous n’accepterons pas que le recrutement se fasse sur base du clientélisme, parce que nous sommes déterminés à préserver les droits des employés», a-t-il renchéri. C’est dans cet esprit, a expliqué M. Abou Rizk, que le syndicat a demandé à ses membres de ne signer aucun document relatif à leurs indemnités avant de le consulter. Le ministre de l’Information Ghazi Aridi s’est abstenu de commenter la position du responsable syndical, affirmant qu’il ne souhaite pas s’engager dans des polémiques et qu’il est de toute façon opposé au clientélisme. Il a assuré que les résolutions du Conseil des ministres concernant l’information officielle ont commencé à être appliquées et que son département versera aux employés de Télé-Liban leurs indemnités dès qu’il obtiendra une avance du Trésor. M. Aridi a insisté sur le fait qu’une nouvelle structure est prévue pour Télé-Liban, ajoutant que les décisions relatives à la réorganisation de l’Ani et de Radio-Liban seront annoncées dans les prochains jours. «Nous nous sommes entendus sur une série de critères et nous prendrons en considération les facteurs de la compétence, de l’expérience, des diplômes obtenus, de la productivité et de la présence. Nous ne cherchons à régler nos comptes avec personne. Il est vrai que plusieurs fonctionnaires sont compétents, mais nos besoins sont limités et nous sommes par conséquent contraints de nous dispenser des services d’un certain nombre parmi eux», a déclaré le ministre.