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Actualités - CHRONOLOGIES

PRIVATISATIONS - Beydoun explicite la décision du Conseil des ministres - Un appel d’offres international sera lancé pour l’EDL

La décision prise avant-hier jeudi par le Conseil des ministres de privatiser l’Électricité du Liban, dont les dettes s’élèvent au moins à 30 millions de dolla rs, méritait, naturellement, des explications – officielles. C’est chose faite, grosso modo, à la faveur de la conférence de presse tenue hier par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun. Estimant que le fait de faire de l’entreprise publique une société privée façon SAL était déjà «un début de solution», il mit l’accent sur les avantages que procurerait le lancement d’un appel d’offres international pour la livraison de fuel à l’EDL, payable en bons du Trésor – un projet dont il est l’auteur. L’État ne veut pas enfoncer le déficit budgétaire dans des abysses insondables : chaque nouvel investissement doit donc nécessairement émaner du secteur privé. Voilà les raisons, élémentaires en apparence, qui ont poussé le gouvernement, selon M. Beydoun, à déclencher le processus de privatisation de l’EDL. Insistant sur le fait que cette introduction de capitaux privés au sein de l’entreprise publique libanaise n’est vraiment qu’un début de thérapie. «Privatiser ne veut pas dire que l’État pourra livrer l’EDL en une fois, une seule, au secteur privé, cette transmission est un processus de longue haleine et qui durera au moins trois ans. Le secteur privé participera au début dans une proportion qui n’excédera pas les 10 %. L’idée est de lancer un appel d’offres international, puis une adjudication, afin de gérer ce service. Ensuite, on pourra émettre des actions EDL en Bourse, ce qui compléterait donc le processus de privatisation. Les ventes se feraient en Bourse et non pas d’une façon directe : cela garantira un maximum de transparence», a-t-il assuré. Le but ? Transformer donc cette entreprise publique libanaise en une ou plusieurs sociétés privées. Le ministre de l’Énergie s’est ensuite arrêté sur le principe de l’appel d’offres international pour la livraison du fuel à EDL. «Nous allons faire en sorte de ne pas payer aujourd’hui le fuel que nous achèterons, mais dans trois ans, c’est-à-dire lorsque le rendement du secteur électrique et ses finances se seraient assainis», a-t-il déclaré, assurant qu’aucune clause, aucune base ou aucun garde-fou de l’appel d’offres n’ont été modifiés en Conseil des ministres et rappelant que le cahier des charges peut être obtenu par n’importe qui à la direction du pétrole. Il a également assuré de l’intérêt – pas si évident que ça au départ – manifesté par le secteur privé à l’égard de cette proposition et insisté sur le fait que l’État, également, profiterait de cette privatisation. Appelant le conseil d’administration de l’EDL à contribuer à la restructuration de cette entreprise, il a affirmé, interrogé sur la date du lancement de ce processus de privatisation, qu’«un chantier juridique nous attend, le Parlement devant autoriser son exécution. Durant l’année 2001, tout sera prêt».
La décision prise avant-hier jeudi par le Conseil des ministres de privatiser l’Électricité du Liban, dont les dettes s’élèvent au moins à 30 millions de dolla rs, méritait, naturellement, des explications – officielles. C’est chose faite, grosso modo, à la faveur de la conférence de presse tenue hier par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid...