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Actualités - ANALYSES

Dossier régional - Proposition arabe en vue pour unifier les trois volets

La fameuse astuce d’Horace face aux trois Curiaces inégalement véloces : fuir devant eux pour les séparer, puis les combattre et les abattre l’un après l’autre. Cette tactique antique, l’État hébreu l’a appliquée avec succès face aux Arabes, comme en font foi les traités signés avec les Égyptiens comme avec les Jordaniens ou encore les accords d’Oslo conclus avec Arafat. Il n’est pas étonnant dès lors d’apprendre que certaines capitales arabes projettent de proposer (dans ce camp, comme on sait, l’esprit de décision est roi) l’unification des volets palestinien, syrien et libanais. Afin d’empêcher Israël de se jouer du processus à son gré. Il convient de souligner que M. Ghassan Tuéni, ancien délégué du Liban au palais de verre, avait le tout premier suggéré aux Arabes de former une délégation unique aux pourparlers avec Israël. Formule qui répond à la logique d’une paix qui doit être globale. Tout comme à la nécessité de présenter un front uni pour obtenir gain de cause commune. Sans empiéter, par des accords séparés, sur les droits ou les intérêts du reste du monde arabe. Comme cela a pu se produire avec l’Égypte de Sadate, la Jordanie de Hussein ou l’Autorité palestinienne. Dont le cavalier seul, faut-il le rappeler, avait brisé l’axe régionalo-arabe baptisé «Front de l’étau» et libéré Israël. Du reste, après les accords d’Oslo qui ont préludé à ceux de Wadi Arba (pour le royaume hachémite), M. Tuéni était revenu à la charge. En proposant qu’à tout le moins la Syrie et le Liban unissent leurs efforts en exigeant de poursuivre ensemble, par le biais d’une seule et même délégation, les négociations de paix. Mais le gouvernement libanais avait rejeté cette idée. En faisant valoir que chaque cas était trop spécifique pour pouvoir être amalgamé à l’autre, la libération du Sud obéissant à la 425 alors que celle du Golan passe par l’application de la 242. Ajoutant qu’en outre la situation des réfugiés palestiniens n’est pas la même au Liban qu’en Syrie. On ne le sait d’ailleurs que trop… Quoi qu’il en soit, pour en revenir au temps présent, le projet de proposition arabe d’unification des volets se heurte en pratique au différend qui continue à opposer Damas à l’Autorité palestinienne, du fait du solo d’Oslo. Il s’agit donc, pour commencer, de régler ce différend. Des conciliateurs s’y emploient, en tentant d’organiser une prochaine rencontre entre le président Assad et M. Arafat. Parallèlement, des efforts sont entrepris pour une réconciliation arabe générale, couronnée par un sommet. Afin de mieux faire front à Sharon. Pour ce qui est du dossier libanais, des pôles locaux estiment qu’après le retrait israélien du Sud, plus rien ne s’oppose à ce que le jumelage avec la Syrie soit parachevé par la formation d’une délégation unique. Ce serait cependant reconnaître implicitement que la 425 a été effectivement appliquée. À quoi ces personnalités répondent que, de toute façon, l’affaire des hameaux libanais de Chebaa est soumise par la légalité internationale aux dispositions de la 242, tout comme le Golan. Ajoutant qu’en tout cas, et indépendamment de toute autre considération, le Liban ne peut négocier pour ces hameaux s’il n’établit pas formellement aux yeux de l’Onu, avec le concours actif de la Syrie, qu’ils relèvent de sa souveraineté. Sur un plan plus général, d’autres pôles locaux pensent qu’il vaut mieux ne pas s’engager dans telle ou telle voie diplomatique avant d’être fixé sur les intentions d’Israël. Au vu du programme que doit
La fameuse astuce d’Horace face aux trois Curiaces inégalement véloces : fuir devant eux pour les séparer, puis les combattre et les abattre l’un après l’autre. Cette tactique antique, l’État hébreu l’a appliquée avec succès face aux Arabes, comme en font foi les traités signés avec les Égyptiens comme avec les Jordaniens ou encore les accords d’Oslo conclus avec...