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Actualités - CHRONOLOGIES

CONCERT - À l’ Assembly Hall - Jeremy Clayre : faste et majesté de l’orgue

En droite ligne des grandes sources «organistiques», c’est-à-dire l’abbaye de Westminster, la cathédrale de Winchester, l’église presbytérienne de Broadway, la cathédrale Saint-Patrick ainsi que Saint-Jean où il a souvent «officié», Jeremy Clayre, maître des claviers à vent, est aujourd’hui à Beyrouth à l’Assembly Hall de l’AUB. Pour son bref passage au Liban, il a concocté aux mélomanes (vraiment peu nombreux ce soir-là à cause probablement d’un temps orageux et de la Saint-Valentin !) un programme fastueux et varié qui sort des chemins battus où ont résonné, sous les voûtes en bois et les rosaces en verres colorées illuminées par les éclairs, les partitions de Jean Pieterszoon Sweelink, Dietrich Buxtehude, J-S Bach et Marcel Dupré. Sans entracte et d’une seule traite, le tonnerre et les vents tantôt impétueux et tantôt rêveurs des orgues pour ce riche panachage avaient toutes les préséances sur un auditoire sagement recueilli devant l’immense talent d’un organiste au-dessus de tout éloge. Ouverture en grande pompe avec les Six variations de Jean Pieterszoon Sweelink du Ballo de Granduca très style XVIIe siècle. Suivent sept autres variations, de la même veine et un peu dans le même esprit, du même compositeur. Plus enjoués, moins baroques sont ce prélude et cette canzonetta très ensoleillée de Dietrich Buxtehude. Retour à la majesté, à la rigueur, à une certaine ferveur, à l’élévation chrétienne et l’inimitable voix du Kantor avec le concerto II en A mineur d’après Vivaldi. Vivacité à la française pour les sept pièces (op 27) de Marcel Dupré, éminent improvisateur (surnommé le Lizst de l’orgue) et surtout brillant élève de Widor. Ton un peu contemporain par ses accents et ses préoccupations tonales sans toutefois ignorer un certain souffle mystique. Un grand moment musical où la magie de l’orgue balaye toute réalité. Applaudissements nourris d’un public non seulement conquis mais littéralement médusé.
En droite ligne des grandes sources «organistiques», c’est-à-dire l’abbaye de Westminster, la cathédrale de Winchester, l’église presbytérienne de Broadway, la cathédrale Saint-Patrick ainsi que Saint-Jean où il a souvent «officié», Jeremy Clayre, maître des claviers à vent, est aujourd’hui à Beyrouth à l’Assembly Hall de l’AUB. Pour son bref passage au...