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Actualités - CHRONOLOGIES

JUSTICE - Le ministre de la Santé ne veut pas revenir à l’ambiance de 1978 - Frangié juge inopportune la réouverture du dossier du massacre d’Ehden

Le ministre de la Santé Sleimane Frangié a assuré hier qu’il ne voyait aucun inconvénient, «même si je m’y opposais dans le passé», à ce que soit réouvert le dossier du massacre d’Ehden, dans lequel est impliqué l’ancien chef emprisonné des Forces libanaises dissoutes Samir Geagea. «Sauf que cela nous ramènerait à l’ambiance qui prévalait en 1978 et rouvrirait les plaies d’antan qu’il sera difficile de refermer», a-t-il souligné, faisant remarquer que celui qui avait demandé la réouverture de ce dossier «était le patriarche Sfeir – qui a certes des appréhensions que nous respectons». C’est à l’issue de son entretien avec le métropolite de Beyrouth Élias Audeh que le ministre de la Santé a répondu aux journalistes, précisant, toujours au sujet du dossier d’Ehden, qu’il avait laissé ce dernier aux mains de la justice : «Nous avons ainsi décidé de regarder vers l’avenir, mais si quelqu’un souhaite remettre cette affaire à l’ordre du jour, je n’y vois aucun problème». Et évoquant en détails sa relation avec le patriarche Sfeir, Sleimane Frangié a précisé qu’une visite de sa part à Bkerké «n’implique pas toujours une initiative quelconque, une transmission de courrier ou un rôle d’intermédiaire». Interrogé sur le dernier discours du président syrien et sur les réactions qu’il a suscitées, le ministre de la Santé a affirmé que «les propos du président Bachar el-Assad étaient stratégiques, clairs et francs. On peut être pour, on peut être contre, mais ce discours était le discours de chaque personne ayant un lien avec la Syrie». Et au sujet de sa relation avec l’ancien Premier ministre Omar Karamé, Sleimane Frangié a estimé que leur litige était «d’ordre électoral : chacun de nous a une vision de la chose. Et ajoutez à cela que le président Karamé est un homme un tantinet nerveux, fâché et boudeur, et pourtant, en ce qui nous concerne, il n’y a aucun problème», a-t-il assuré. Pour en revenir à l’affaire du massacre d’Ehden, Joseph Toutoungi, chef du régional Kataëb du Kesrouan, a appelé l’État à choisir une des deux hypothèses qui se présentent à lui : «Soit l’État veut accélérer la réconciliation générale, soit il ouvre tous les dossiers similaires et sans exception», a-t-il dit, faisant allusion aux assassinats des anciens chefs de l’État Béchir Gemayel et René Moawad.
Le ministre de la Santé Sleimane Frangié a assuré hier qu’il ne voyait aucun inconvénient, «même si je m’y opposais dans le passé», à ce que soit réouvert le dossier du massacre d’Ehden, dans lequel est impliqué l’ancien chef emprisonné des Forces libanaises dissoutes Samir Geagea. «Sauf que cela nous ramènerait à l’ambiance qui prévalait en 1978 et rouvrirait...