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Actualités - CHRONOLOGIES

Histoire d’une réélection difficile

Dire que le poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est un poste-clé – notamment aux yeux des «petites» nations de la francophonie – serait un pur euphémisme. Dans huit mois ou presque, le mandat de Boutros Boutros-Ghali aura touché à sa fin, et le nouveau secrétaire général sera élu à Beyrouth en octobre prochain, à l’issue du vote des chefs d’État ou de gouvernement des pays francophones. Ça c’est dans la forme. Parce que tout, dans le fond, se passe avant, c’est-à-dire maintenant, chaque décision au sein de l’espace francophone se prenant sur la base du consensus. Ce qui n’empêche absolument pas une ou plusieurs personnalités francophones de poser leur candidature. Cela a été chose faite à N’Djamena. Dans un communiqué de presse publié à l’issue de la 15e Conférence interministérielle, l’on a appris que le ministre congolais des Affaires étrangères avait invité ses homologues du groupe africain à un déjeuner au cours duquel il les a informés de la décision du chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso, de présenter au prochain sommet de la francophonie à Beyrouth la candidature d’Henri Lopes au poste de secrétaire général de l’OIF. Une candidature, dit-on, soutenue par plusieurs chefs d’État africains et à laquelle viendrait s’opposer celle, soutenue par une coalition arabo-occidentale, de Boutros Boutros-Ghali. Et ce dernier, dans une conférence de presse à la veille de l’ouverture des travaux de la 15e session, a affirmé que tout le poussait à se représenter. «J’ai la jeunesse pour cela», a souri cet homme de 76 ans, qui serait le premier à féliciter celui ou celle qui prendrait, éventuellement, sa succession. Dans tous les cas, force est de constater que la lutte, larvée certes mais coriace, au sein du groupe des petits pays de l’espace francophone pour l’obtention de ce pôle d’influence à l’impact certain qu’est le secrétariat général de l’OIF, n’est pas près de disparaître. La réélection de Boutros Boutros-Ghali serait, pour bon nombre d’observateurs ayant effectué le voyage à N’Djamena, fort difficile...
Dire que le poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est un poste-clé – notamment aux yeux des «petites» nations de la francophonie – serait un pur euphémisme. Dans huit mois ou presque, le mandat de Boutros Boutros-Ghali aura touché à sa fin, et le nouveau secrétaire général sera élu à Beyrouth en octobre prochain, à...