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Actualités - CHRONOLOGIES

SPECTACLE - L’Opéra Ballet-House d’Erevan au Casino du Liban - La rédemption par l’amour - pour « La Traviata » de Verdi

Une des œuvres capitales et les plus populaires du répertoire lyrique est donnée au théâtre du Casino du Liban. La Traviata, de Guiseppe Verdi (dont on commémore cette année le centenaire de la mort), déploie les amours contrariées et tragiques de deux amants échappés à un des romans les plus célèbres d’Alexandre Dumas fils grâce à l’Opéra Ballet-House d’Erevan. Plus de 145 musiciens, chanteurs et techniciens de la scène, placés sous la houlette du très sympathique et dynamique chef d’orchestre Ohan Dourian pour donner vie aux passions agitées de cette femme perdue (traduction littérale de La Traviata), déchue mais rachetée par l’amour. Histoire en fait simple et un peu banale de cette courtisane phtisique et de son «gigolo» aux amours tapageuses qui font enrager la société «bien pensante». Farouche opposition du père à celui qui aliène sa vie à une demi-mondaine, une femme vénale au passé chargé et sacrifice mortel de celle qui n’a jamais renoncé au plaisir… Brave fille au grand cœur, Violetta est victime d’une société impitoyable tandis qu’Alfredo reste inconsolable quand, entre deux quintes de toux de tuberlculeuse, il voit mourir l’élue de son cœur… Schéma pompeux et mélodramatique qui nous fait un peu sourire avec le laxisme des mœurs actuelles, mais la musique de Verdi est là pour transformer tout en une tragédie poignante aux résonances d’un romantisme ténébreux. S’ouvrant sur un air alerte où la fête bat son plein et le champagne coule à flots chez Violetta, l’œuvre de Verdi trace en une myriade de notes suaves et ensorcelantes, ses mélodies, ses arias, ses duos et ses effets de chœur en trois actes ( passés ici à quatre intermèdes pour le besoin de la mise en scène) où entre drame passionnel et étude de mœurs est brossé un émouvant portrait de femme amoureuse. Dans les rôles phares de Violetta et d’Alfredo, on note la présence d’Anahid Mekhitarian et de Kegham Gregorian (sujet à un malaise au milieu du spectacle, tout comme lors de sa prestation l’été dernier à Beitedddine!) ; en ténor de remplacement mais avec une voix beaucoup moins vibrante et ductile, Ruben Nuridjanian. Prestation remarquée du bariton Constantin Simonian campant avec autorité un Giorgio Germont, père d’Alfredo, aux cheveux d’argent et à la voix d’or. Dans un décor bourgeois très XIXe siècle et un arrière-fond de palais aux fausses dorures, des robes longues satinées ou à crinoline et des costumes sombres à frac, une soirée belcantiste sous le signe de l’amour, de la musique et du romantisme.
Une des œuvres capitales et les plus populaires du répertoire lyrique est donnée au théâtre du Casino du Liban. La Traviata, de Guiseppe Verdi (dont on commémore cette année le centenaire de la mort), déploie les amours contrariées et tragiques de deux amants échappés à un des romans les plus célèbres d’Alexandre Dumas fils grâce à l’Opéra Ballet-House d’Erevan....