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Actualités - CHRONOLOGIES

Dossier régional - Le Premier ministre assure que le Liban ne « provoquera » pas l’État hébreu - Powell à Hariri : Donnez une chance au nouveau pouvoir israélien

Depuis l’accession d’Ariel Sharon au pouvoir, le Liban a décidé d’opter pour une politique de prudence à l’égard de l’État hébreu. Mercredi déjà, le Hezbollah avait estimé que «la crise resterait confinée à l’intérieur des territoires palestiniens», laissant donc entendre que la résistance éviterait de prendre l’initiative d’une attaque contre les fermes de Chebaa. De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri a déclaré jeudi que le Liban ne provoquerait pas son voisin hébreu. «Nous serons patients. Nous ne ferons pas de provocation mais nous n’accepterons pas la provocation», a déclaré M. Hariri. Et d’ajouter lors d’un dîner offert en l’honneur du président de la Commission européenne, Romano Prodi : «Les Libanais en particulier et les Arabes en général ont opté stratégiquement pour la paix». Hier encore, il confirmait cette même prise de position en affirmant que Beyrouth continuerait à «œuvrer pour la paix sans tenir compte de la situation en Israël». Du reste, aux yeux de M. Hariri, «le problème est du côté israélien et pas du côté arabe». En adoptant cette attitude modérée, les autorités libanaises répondent en fait aux vœux de Washington qui souhaite justement que «toutes les parties de la région donnent une chance au nouveau pouvoir israélien en vue de parvenir à un accord de paix». C’est l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield qui a fait cette déclaration au terme d’un entretien avec le président du Conseil Rafic Hariri, rapportant ainsi la teneur d’un message que le secrétaire d’État américain Colin Powell l’a chargé de remettre au Premier ministre. Interrogé sur l’avenir du Proche-Orient à la lumière du résultat de la dernière élection en Israël, M. Satterfield a répondu en soulignant la nécessité d’éviter toute escalade de la violence «et tout préjugé concernant le nouveau gouvernement israélien». Certes, les États-Unis sont plus que jamais engagés dans le processus de paix, «mais la plus grande responsabilité incombe toujours aux parties concernées dans la région», a précisé l’ambassadeur US. Second parrain du processus de paix, Moscou adopte plus ou moins la même attitude que Washington. En effet, l’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, qui s’est également entretenu avec M. Hariri, a déclaré à sa sortie de la résidence de Koraytem : «Nous pensons que, dans ces nouvelles circonstances, il est indispensable de déployer le maximum d’efforts afin de poursuivre l’opération de paix sur la base des principes de la conférence de Madrid et des résolutions de l’Onu (...) surtout qu’à mon avis rien ne remplace le processus de paix». Par ailleurs, à ceux qui doutent de la possibilité de drainer des investissements au Liban avec Ariel Sharon au pouvoir en Israël, M. Rafic Hariri répond : «Pourquoi pas ? Quelle est donc la différence entre Sharon et Barak ? Nous allons continuer à œuvrer pour la paix, et le Liban a un rôle à jouer dans ce domaine (...). Nous devons agir dans ce sens sans tenir compte de la situation en Israël, car nous savons ce que nous voulons : nous voulons une paix juste et globale, et quand les Israéliens seront mûrs pour la paix, nous sommes prêts, mais nous, en attendant, nous ne resterons pas les bras croisés», a-t-il ajouté.
Depuis l’accession d’Ariel Sharon au pouvoir, le Liban a décidé d’opter pour une politique de prudence à l’égard de l’État hébreu. Mercredi déjà, le Hezbollah avait estimé que «la crise resterait confinée à l’intérieur des territoires palestiniens», laissant donc entendre que la résistance éviterait de prendre l’initiative d’une attaque contre les fermes...