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Actualités - CHRONOLOGIES

Handball - Demi-finale du Mondial 2001 - France-Égypte : renverser les pharaons

Pour atteindre la finale du championnat du monde dans leur antre de Bercy, les handballeurs français doivent passer un dernier écueil, aujourd’hui : les Égyptiens, surprenants demi-finalistes. Dans une hiérarchie rarement bouleversée, les pharaons ont fait sensation en faisant chuter l’ogre russe et ils ne comptent pas s’arrêter là dans l’irrespect pour l’ordre établi, même devant leur hôte. La surprise passée, Daniel Costantini et ses joueurs se sont mis à réfléchir à l’énigme égyptienne. Certes l’entraîneur marseillais, qui vit son ultime week-end sur le banc, se considère légitimement favori, mais il sait qu’il faudra se méfier, d’autant que ses troupes, à l’image du Chambérien Bertrand Gille, ont laissé beaucoup d’énergie dans le combat contre les Allemands en quart. «Bien sûr qu’on peut se considérer favoris, mais il faut être vigilants car l’Égypte est peut-être l’équipe la mieux préparée et, en plus, ils sont sur une pente ascendante», explique Costantini. Abonnés aux 6e (Mondiaux de 1995 et 1997 et Jeux olympiques d’Atlanta) et 7e places (Mondial 1999 et JO 2000), les coéquipiers du Montpelliérain Ashraf Awad joueront totalement libérés, après avoir réussi «leur finale» face aux champions olympiques. Il faudra aussi que les attaquants français parviennent à contourner une défense aussi difficile à lire que des hiéroglyphes, avec d’incessants changements tactiques (défense tantôt à plat, tantôt en 3-3) savamment concoctés par l’entraîneur yougoslave, Zoran Vizkovic. Défense de fer Cette rencontre se jouera également sur le mental et la capacité des Français à se mettre en confiance d’entrée, d’autant que, collectivement parfaits, certains doutent encore individuellement. Des résultats souvent favorables dans les confrontations directes, comme la récente finale du Challenge Marrane remportée 27 à 23, aideront les coéquipiers de Jackson Richardson à se rassurer. En match officiel aussi le souvenir égyptien résonne plutôt bien dans les têtes françaises avec une victoire, synonyme de qualification olympique (27-25), face aux Égyptiens pourtant à domicile lors du Mondial 99. Pour leur quatrième demi-finale lors des cinq dernières éditions, les anciens Barjots et leurs jeunes pousses peuvent enfin s’appuyer sur la meilleure défense de ce Mondial (126 buts encaissés), et un Didier Dinart de plus en plus infranchissable en patron des lignes arrières. Le public de Bercy, qui se rappellera sans doute le plaisir de voir une équipe française disputer la finale d’un Mondial en France, aura aussi son rôle à jouer pour renverser les Pharaons. Impressionnants Vikings Comme les Français, le tenant du titre suédois part favori face aux Yougoslaves dans l’autre demi-finale. Impressionnants les coéquipiers du «joueur du siècle», Magnus Wislander, ont pour le moment tout renversé sur leur passage, à l’image des Ukrainiens au tour précédent. En route vers un historique cinquième titre mondial après ceux de 1954, 1958, 1990 et 1999, les Suédois doivent surtout se méfier d’eux-mêmes et d’un excès de confiance après une série de matches faciles. L’entraîneur Bengt Johansson ne sait pas encore comment réagiraient ces hommes, présents sur le podium depuis 1990, en cas de partie disputée. Et les Yougoslaves, présents à ce même stade lors des deux derniers rendez-vous mondiaux (3e du Mondial 2000 et 4e aux JO de Sydney), possèdent justement cette qualité d’être excellents quand les matches sont âpres. L’expérimenté gardien Djordjic, le redoutable pivot Skrbic et les puissants Lisicic et Lapcevic feront tout pour imiter leurs aînés, sacrés champions du monde en 1986 et olympiques en 1984. De leur côté, l’Espagne, contre l’Ukraine, et la Russie, face à l’Allemagne, vont tenter de décrocher une cinquième place, honorable mais qui ne les consolera pas de la déception de manquer ce fameux dernier carré.
Pour atteindre la finale du championnat du monde dans leur antre de Bercy, les handballeurs français doivent passer un dernier écueil, aujourd’hui : les Égyptiens, surprenants demi-finalistes. Dans une hiérarchie rarement bouleversée, les pharaons ont fait sensation en faisant chuter l’ogre russe et ils ne comptent pas s’arrêter là dans l’irrespect pour l’ordre établi, même...