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Actualités - CHRONOLOGIES

Revue hebdomadaire des marchés - Les propos de Wolfensohn - ont pesé sur la livre

De recherchée qu’elle était depuis le début de l’année, la livre libanaise commençait à subir depuis le milieu de cette semaine quelques pressions sur le marché des changes de Beyrouth. Ce phénomène s’est aussitôt traduit par un surcroît d’intérêt pour le dollar dont la demande s’est sensiblement développée depuis mercredi dernier pendant que l’offre devenait de plus en plus réticente à se placer au-dessous du taux moyen indicatif qui lui est fixé à 1 507,50 LL par la Banque du Liban (BDL) depuis le 9 septembre 1999 consécutivement au maintien par celle-ci de sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente. En effet, le dollar devait se négocier à la fin de cette semaine, lors des dernières transactions interbancaires, entre 1 513,00 et 1 514,00 LL contre 1 504,00 et 1 505 LL à la fin de la semaine dernière, en hausse de 0,6 % en moyenne, soit l’équivalent du taux de dépréciation de la livre libanaise pendant la même période. Plus tôt dans la semaine, le dollar s’était négocié lundi entre 1 503,00 et 1 504,00 LL puis entre 1 504,25 et 1 504,75 LL mardi, pour remonter mercredi à 1 507,00/1 508,00 LL puis à 1 510,50/1 511,50 LL jeudi avant d’achever la semaine entre 1 513,00 et 1 514,00 LL. Ce changement de la tendance du dollar observée cette semaine a été attribué par les cambistes aux mises en garde lancées mardi dernier par le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, au sujet du niveau très élevé de l’endettement libanais, invitant les hauts responsables à s’entendre pour trouver des solutions adéquates à ce problème ainsi qu’à l’aggravation du déficit budgétaire. Cela d’autant que l’agence d’évaluation financière Fitch IBCA venait d’annoncer avoir abaissé la note à long terme du Liban concernant ses émissions en devises étrangères et en livre libanaise, en raison de «la détérioration de l’équilibre budgétaire, sérieusement perturbé par une escalade de la dette publique», selon le communiqué de Fitch. Certes, ces déclarations n’ont pas tardé à jeté du froid sur le marché des changes, avec comme corollaire un net regain d’intérêt pour le billet vert dès mercredi dernier accompagné d’une réticence grandissante des opérateurs à l’offre de cette monnaie au-dessous de son taux moyen indicatif fixé par la BDL à 1 507,50 LL, puis à moins de 1 510,00 LL et de 1 514,00 LL respectivement au fil des jours. Pourtant, ce mouvement d’achat de dollars qui tendait à prendre un peu de dimensions, mercredi et jeudi, ne tardait pas à se contracter hier après que le billet vert eut frôlé le haut de la fourchette d’intervention de la BDL qui n’a pas été contrainte à intervenir grâce à la présence d’une contrepartie valable à l’offre à ce prix en dehors d’elle, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires sur toute la semaine n’aurait pas dépassé quelque 45 millions de dollars contre 30 millions de dollars la semaine dernière, dans un marché toujours équilibré de lui-même sans aucun recours à la BDL. L’euro soutenu cette semaine grâce au repli de l’économie américaine À l’étranger, l’euro a repris du poil de la bête cette semaine, regagnant un peu de confiance des investisseurs douchés par les mauvaises nouvelles économiques venues des États-Unis, qui les ont rendus plus réticents à acheter du dollar. L’euro s’est toutefois légèrement replié hier à la suite de chiffres sur les créations d’emplois aux États-Unis trois fois plus importants que prévus et une hausse des commandes de biens industriels. En début de semaine, les espoirs de redressement rapide de l’économie américaine à partir de la mi-2001, ce qui aurait favorisé le billet vert, ont été soufflés par la série de piètres données économiques publiées aux États-Unis. La baisse à 114,40 points de la confiance des ménages américains (mardi) a été suivie par le repli à 1,4 % de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre (mercredi) et la baisse de l’indicateur des directeurs d’achat de l’industrie manufacturière NAPM à 41,2 points (jeudi), au plus bas depuis dix ans. Comme le marché s’y attendait, la Réserve fédérale américaine (Fed) a pris la décision de relâcher à nouveau le coût du crédit en abaissant ses taux d’un demi-point en pourcentage à 5,50 %, mercredi. Mais cela risque de ne pas suffire pour faire repartir la machine, de l’avis des analystes de la BNP-Paribas, qui tablent sur une nouvelle baisse des taux aux États-Unis d’un demi-point en pourcentage le mois prochain. À cet égard, les interrogations sur un atterrissage brutal ou en douceur de l’économie américaine vont sans doute se poursuivre au cours des prochaines semaines, après les chiffres de l’emploi en janvier meilleurs que prévus, rendant une nouvelle baisse des taux moins probable lors de la prochaine réunion de la Fed le 20 mars. Une baisse des taux devrait théoriquement rendre le billet vert moins séduisant aux yeux des investisseurs, contrairement à tout statu quo pouvant servir à le soutenir, à condition qu’une telle décision ne compromettrait pas la tenue de l’économie américaine après une décennie de croissance record. Nombre d’experts jugent que les similitudes avec la période qui a précédé la récession du début des années 1990 aux États-Unis sont de plus en plus nettes. Pour la première fois depuis 1995, l’investissement a ainsi contribué négativement à la croissance au dernier trimestre 2000. La morosité du dollar a permis à l’euro de reprendre des couleurs, alors qu’il s’était replié en début de semaine sous le seuil de 0,91 dollar pour la première fois depuis deux semaines. De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a refusé de désarmer trop tôt face aux pressions inflationnistes (+2,6 % en décembre, au-dessus de l’objectif des 2 % de la BCE) dans la zone euro, et a maintenu comme attendu son taux directeur à 4,75 %. Les analystes considèrent toutefois que le gendarme européen devra relâcher la pression dans les mois qui viennent. Pour l’heure, l’euro devrait profiter de la diminution de l’écart de rémunération entre les placements réalisés en dollar (désormais à 5,50 %) et en euro (à 4,75 %) ainsi que de la croissance supérieure dans la zone euro. À cet égard, les opérateurs ont été sensibilisés par les prévisions de croissance européenne annoncées jeudi par Wim Duisenberg, le président de la BCE, qui table sur un taux proche de 3 % en 2001-2002. Compte tenu de toutes ces considérations, le dollar est parvenu à réduire un peu ses pertes à la veille du week-end, se négociant finalement hier, à New York, en comparaison avec la fin de la semaine dernière, comme suit : – 0,9350 pour un euro contre 0,9250, vendredi dernier – 1,4670 pour un sterling contre 1,4605 – 2,0920 DM contre 2,1145 – 7,0155 FF contre 7,0915 – 1,6460 FS contre 1,6515 – 2 070,90 lires contre 2 093,25 – 115,70 yens contre 117,25. Semaine en dents de scie sur les Bourses internationales Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières ont connu une semaine en dents de scie à la veille et au lendemain de la réunion, mardi et mercredi, du comité de politique monétaire de la Fed qui a décidé une baisse d’un demi-point en pourcentage des taux d’intérêt servis sur les «Fed funds» à 5,50 %, considérée comme insuffisante pour faire relancer l’économie américaine. Cela étant, les marchés boursiers américains, déçus par cet assouplissement du crédit, devaient évoluer au gré des résultats des entreprises. Les secteurs de la fibre optique, de la haute technologie et des télécoms ont été déprimés, entraînant dans leur sillage la Bourse électronique Nasdaq dont l’indice composite a dû casser à la baisse le seuil des 2 700 points à la fin de cette semaine contre 2 781,30 points à la fin de la semaine dernière. En revanche, les bons résultats de plusieurs sociétés industrielles, pétrolières et financières ont plus ou moins compensé les mauvais résultats de l’automobile et de la pharmacie à Wall Street. De plus, l’annonce de créations d’emplois trois fois plus fortes que prévues, montrant une activité économique positive et loin de la récession, est venue soutenir l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles qui est parvenu casser à la hausse le seuil des 11 000 points avant de subir quelques ventes bénéficiaires, le ramenant en préclôture hier, à 23h heure de Beyrouth, à 10 905,95 points contre 10 659,98 points à la fin de la semaine dernière, en hausse de 2,3 % en moyenne d’une huitaine à l’autre. De leur côté, les Bourses européennes ont évolué cette semaine au gré des nouvelles de sociétés. Attentistes avant la décision de la Fed, les marchés européens n’ont pas salué la baisse des taux américains comme Wall Street. Cela étant, tous les marchés ont été à la consolidation, les investisseurs restant prudents dans la crainte de mauvaises nouvelles en provenance des États-Unis la semaine prochaine pour mesurer l’impact de tout ralentissement économique américain sur la zone euro. C’est dans ce contexte que l’indice Footsie de la Bourse de Londres a dû finalement abandonner 0,60 % sur toute la semaine en clôturant hier à 6 256,40 points contre 6 294,30 points vendredi dernier. Il en est de même de l’indice CAC 40 de la Bourse de Paris qui a perdu 1,67 % à 5 826,37 points contre 5 025,62 points d’une huitaine à l’autre et de l’indice Extra Dax de la Bourse de Francfort dont les pertes n’ont pas dépassé 0,85 % à 6 638,20 points contre 6 695,20 points pendant la même période. Enfin, pour ce qui est de la Bourse de Tokyo, le marché japonais s’est montré plutôt résistant aux influences baissières en provenance du Nasdaq américain, sur des espoirs que le gouvernement nippon dévoile les mesures destinées à soutenir la Bourse. Dans cette attente, l’indice Nikkei-225 est resté quasi inchangé cette semaine, gagnant 0,06 % seulement en clôturant hier à 13 703,63 points contre 13 696,06 points vendredi dernier.
De recherchée qu’elle était depuis le début de l’année, la livre libanaise commençait à subir depuis le milieu de cette semaine quelques pressions sur le marché des changes de Beyrouth. Ce phénomène s’est aussitôt traduit par un surcroît d’intérêt pour le dollar dont la demande s’est sensiblement développée depuis mercredi dernier pendant que l’offre devenait de plus en...