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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Les travaux effectués à Ghajar au centre d’un entretien Hammoud-de Mistura - L’Onu confirme qu’Israël a violé la ligne bleue

Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban, Staffan de Mistura, a confirmé hier qu’Israël avait violé dans la localité frontalière de Ghajar la ligne bleue tracée par les Nations unies à la suite du retrait israélien du Liban-Sud, en mai dernier. «J’ai visité la région par hélicoptère hier. J’ai fait plusieurs survols, lentement, à très basse altitude, et j’ai pu détecter de mes yeux qu’il y a eu des travaux qui vont bien au-delà de la ligne bleue, autour de 400 mètres», a déclaré M. de Mistura à la presse à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. «C’est un élément qui n’est pas acceptable pour les Nations unies», a-t-il ajouté, précisant qu’il avait envoyé des «rapports urgents» à ce sujet à M. Annan et à son adjoint Terjé Roed-Larsen, qui avait supervisé, lors du retrait israélien du Liban-Sud, le tracé de la ligne bleue. Le Conseil des ministres avait dénoncé jeudi «la nouvelle agression israélienne contre le territoire libanais et la violation de la ligne bleue supervisée par l’Onu, en élargissant l’aire de son occupation autour du village de Ghajar». Le gouvernement avait «fait assumer la responsabilité de cette nouvelle situation à Israël et souligné la nécessité d’une action de l’Onu pour rétablir le statu quo ante». Au cours de son entretien hier avec M. de Mistura, M. Hammoud lui a transmis cette demande. Le palais Bustros a d’autre part chargé le délégué du Liban à l’Onu, Sélim Tadmori, d’informer M. Annan ainsi que les membres du Conseil de sécurité de la violation israélienne. Le représentant de M. Annan au Liban a expliqué que «la ligne bleue a été dépassée de 400 m par des ouvriers non libanais qui étaient en train de construire une clôture, identique à celle établie pour signaler cette ligne». M. de Mistura a affirmé que son survol du secteur, jeudi, a conduit à l’arrêt des travaux. «Il faut à tout prix vérifier que ce n’est pas une pause», mais un arrêt définitif, a-t-il dit. «Nous travaillons pour bloquer ces travaux et retourner à la situation antérieure car la ligne bleue est pour nous un point de référence», a-t-il assuré. Il a indiqué que le ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami, a confirmé verbalement à M. Roed-Larsen que l’État hébreu allait arrêter les travaux. «Évidemment, nous allons vérifier cela avec nos propres moyens parce que ces travaux doivent s’arrêter», a poursuivi M. de Mistura. Ghajar a été divisé en deux lors du traçage de la ligne bleue. Ce village alaouite est situé sur la frontière entre le Liban et le Golan syrien, occupé par Israël depuis 1967, non loin du secteur des fermes de Chebaa. Israël affirme avoir conquis ces territoires de plusieurs dizaines de kilomètres carrés à la Syrie au cours de la guerre de 1967, à laquelle le Liban n’a pas participé, et que l’avenir de ces terres doit être discuté avec Damas.
Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban, Staffan de Mistura, a confirmé hier qu’Israël avait violé dans la localité frontalière de Ghajar la ligne bleue tracée par les Nations unies à la suite du retrait israélien du Liban-Sud, en mai dernier. «J’ai visité la région par hélicoptère hier. J’ai fait plusieurs survols,...