Sécurité routière - La YASA publie ses recommandations - Le permis au Liban n’est pas une preuve qu’on sait conduire

La révision des conditions d’obtention du permis de conduire figure en tête des recommandations que vient de prendre l’Association pour la prévention routière (Youth Association for Social Awareness – YASA) , à l’occasion de la tenue de son congrès hier au palais de l’Unesco. L’association affirme que le permis de conduire au Liban ne correspond plus à son objectif principal, ni sur le plan théorique ni sur le plan pratique. Une simple comparaison entre les conditions de son obtention au Liban et dans d’autres pays arabes suffit à prouver que le permis a une influence considérable sur le degré de respect du code de la route par les automobilistes, souligne-t-elle. Les recommandations prises par la YASA entrent dans le cadre d’un programme triennal qui a pour objectif de réduire de 50 % le nombre des décès sur les routes, et dont l’assise principale est une étroite coopération entre le ministère de l’Intérieur, la YASA et autres associations civiles concernées. Parmi les autres recommandations de la YASA figure l’établissement d’un dossier des contraventions et violations du code de la route, dans un but de renforcement de la pénalité, en cas de récidive, et même du retrait du permis de conduire. Des amendes progressives aux chauffeurs qui dépassent de 25 % la limitation de vitesse sur les routes sont également préconisées. Il est logique, estime la YASA, que l’amende soit en proportion de la gravité de la violation. La sécurité routière est également une question de budget, note la YASA, qui recommande l’augmentation des moyens d’application du code de la route, et notamment la multiplication des radars de repérage des excès de vitesse. Sur le plan de la prévention, la YASA recommande l’intensification des campagnes en faveur de l’utilisation de la ceinture de sécurité, du port du casque, de l’interdiction de l’utilisation du portable en cours de conduite, etc. L’association recommande aussi que le ministère de l’Intérieur accueille les suggestions et les propositions des usagers de la route, ainsi que leurs objections.