Diverses instances appuient le mouvement de protestation des Arméniens

Ce qui est frappant dans la grève que les partis et les organisations de la communauté arménienne observeront aujourd’hui c’est l’appui dont elle a commencé à jouir hier au niveau national. Rappelons que ce mouvement vise à protester contre l’absence d’un second ministre arménien dans le gouvernement des trente, conformément à l’accord de Taëf. Un sit-in devrait avoir lieu à cette occasion sur la place centrale de Bourj-Hammoud. Pour en revenir au soutien dont bénéficie la manifestation de la communauté arménienne, le Parti socialiste progressiste a publié un communiqué appelant ses partisans à participer au rassemblement, et soulignant d’autre part la nécessité de «régler ce problème d’autant plus qu’on a promis aux forces vives de la communauté arménienne de donner satisfaction à leur revendication. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait dans ce sens». Il convient de signaler d’autres manifestations d’appui en dehors de la communauté arménienne, en l’occurrence, celle du parti kataëb, et du conseil municipal de Jbeil, qui a notamment insisté sur la «sauvegarde de l’entente nationale», et celle des moukhtars de la capitale qui ont tous signé une pétition réclamant le respect de l’équilibre confessionnel dans la représentation gouvernementale. Des communiqués de soutien à la grève et au sit-in sont venus s’ajouter hier encore à ceux qui avaient été publiés précédemment au sein de la communauté. À relever dans ce cadre le communiqué du président de l’association des commerçants de Bourj-Hammoud, Paul Ayanian, du député Georges Kassarji et du candidat malheureux aux dernières législatives, Rafi Madeyan qui, lui, a carrément réclamé la démission du ministre arménien Sebouh Hofnanian tant que l’injustice n’est pas réparée.