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Actualités - REPORTAGES

Plus de 200 espèces d’oiseaux

La région de Ammick dans la Békaa est d’une beauté à couper le souffle. Des plaines étendues et vertes dans leur majorité viennent s’écraser aux pieds de hautes montagnes qui auraient dû être entièrement boisées il n’y a pas si longtemps. Les marécages eux-mêmes doivent leur existence à des courants d’eau issus de la montagne du Barouk. Ils ont une importance nationale mais surtout internationale du fait qu’ils servent de point d’arrêt à des populations entières d’oiseaux migrateurs. La faune qui passe par Ammick ou qui y réside s’est avérée d’une grande importance. Aujourd’hui, une équipe de chercheurs et d’observateurs tentent de recenser les animaux qui évoluent dans ce milieu à la biodiversité remarquable. Ils estiment qu’il existe un grand nombre d’espèces d’arbres, d’algues, de plantes aquatiques, de fleurs sauvages et d’herbes. Pour ce qui est des insectes, on dénombre 26 espèces de papillons au moins. Les amphibiens y sont également nombreux, notamment différentes espèces de grenouilles. Pour ce qui est des reptiles, serpents, caméléons, lézards… ils ont élu domicile dans ce milieu naturel privilégié. Les mammifères, très discrets, couvrent un large panel : de la hyène au chat sauvage, du porc-épic à une espèce d’écureuil, du chacal au hérisson… Mais ce qui attire particulièrement l’attention lorsqu’on se promène dans les marécages, ce sont les nombreux trous creusés dans la terre tendre par les souris. Celles-ci représentent le menu préféré de plusieurs rapaces. Ammick reste essentiellement un lieu privilégié pour les oiseaux : plus de deux cents espèces résidentes ou de passage. Certaines sont rarissimes, ne pouvant être trouvées qu’au Liban et dans quelques autres pays. L’interdiction de la chasse, appliquée autant que faire se peut dans le domaine, permet aux oiseaux d’évoluer librement. Il est facile d’en rencontrer, notamment les rapaces qui tournaient dans le ciel. Malheureusement, le ciel ne connaissant pas de limites, les oiseaux redeviennent la proie des chasseurs une fois sortis du domaine… Il est cependant clair, pour les spécialistes, que l’eau des marécages devait être beaucoup plus abondante par le passé, et que la zone humide devait couvrir une plus grande surface. L’action de l’homme durant des décennies et le climat de plus en plus sec et chaud ont un impact négatif sur le niveau de l’eau, très bas cette année. Mais la situation n’est pas totalement irréversible. Un coin de Ammick offre une solution : une sorte de «piscine», creusée à l’époque de l’invasion par les Israéliens pour des besoins stratégiques, offre aujourd’hui le spectacle d’un petit lac bordé de roseaux et où des poules d’eau ont élu domicile. L’eau provient de nappes phréatiques ou de courants d’eau qui versent dans la dénivellation. Les propriétaires du domaine comptent multiplier cet exemple dans d’autres zones. Par ailleurs, pour le reste du marécage, le niveau de l’eau peut être augmenté artificiellement si besoin est. Trois sources d’eau claire se trouvent également dans la région de Ammick et alimentent la population en eau potable depuis des lustres. Dans la montagne, les zones où l’abattage d’arbres a été systématique (quelque 700 000 arbres auraient disparu durant la période israélienne seulement) sont aujourd’hui menacées d’érosion du sol et pourraient altérer la qualité de l’eau dans certaines sources. D’où l’urgence du projet de reboisement actuellement entrepris. Cependant, les denses forêts de pins offrent toujours un spectacle éblouissant.
La région de Ammick dans la Békaa est d’une beauté à couper le souffle. Des plaines étendues et vertes dans leur majorité viennent s’écraser aux pieds de hautes montagnes qui auraient dû être entièrement boisées il n’y a pas si longtemps. Les marécages eux-mêmes doivent leur existence à des courants d’eau issus de la montagne du Barouk. Ils ont une importance...