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Actualités - CHRONOLOGIES

Présidence - Le chef de l’État réaffirme l’appui du Liban à l’action de la Finul - Lahoud invite Washington à faire preuve - d’une plus grande « impartialité »

Le président de la République Émile Lahoud a appelé hier les États-Unis à faire peuve d’une plus grande «impartialité» et de «davantage de réalisme» dans leur politique au Proche-Orient, et a réaffirmé les vues du Liban et de la Syrie au sujet du processus de paix. Il a d’autre part réitéré l’appui des autorités libanaises à l’action de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) au Sud et a nié l’existence de divergences avec l’Onu. M. Lahoud s’exprimait devant une délégation de participants au congrès arabo-islamique sur Jérusalem, ouvert dimanche soir à Beyrouth, qu’il a reçus au palais de Baabda. Le chef de l’État a d’abord dressé un bilan de la ligne politique adoptée par le Liban depuis 1990 et qui a, selon lui, mené à la libération du Liban-Sud, par le biais de «la coopération avec la Syrie et du soutien à la Résistance». «La coopération qui a vu le jour entre le Liban et la Syrie devrait être un modèle entre les autres pays arabes frères, parce que c’est ainsi que l’on parviendrait à d’importantes réalisations sur le plan panarabe, et parce qu’une telle coopération permettrait aux États arabes d’être unis face à Israël et de mettre un terme à ses agressions et à ses ambitions suspectes», a-t-il dit. «C’est précisément ce qui s’est passé au Liban quand nous avons réussi à imposer à Israël un retrait inconditionnel de notre territoire. C’était la première fois que l’État hébreu se retirait d’un territoire arabe sans qu’aucune contrepartie ne précède, n’accompagne ou ne suit ce retrait», a-t-il souligné. M. Lahoud a noté que le Liban «est parvenu à faire face aux énormes pressions qu’il a dû subir», et qu’il «est demeuré attaché, aux côtés de la Syrie, à la stratégie de paix juste, globale et durable, la seule capable d’assurer une véritable stabilité dans la région». Selon lui, «tous les accords ou projets d’accords destinés à servir un objectif déterminé dans un temps déterminé ne sauraient être dans l’intérêt des peuples arabes, dont nous nous devons de rester en harmonie avec les aspirations», a-t-il dit. «Lorsque les résultats des accords secrets d’Oslo ont commencé à apparaître, certains nous disaient que la paix a été réalisée sans le Liban et la Syrie et que ces deux pays se sont placés hors de l’équation. Nous avions répondu alors qu’il ne saurait y avoir de paix dans la région sans le Liban et la Syrie, et que, dans l’absolu, il n’y aurait pas de paix sans solution juste, globale et durable», a-t-il ajouté. Pour lui, une telle solution serait possible après «l’achèvement du retrait des fermes de Chebaa, la libération du Golan syrien, la reconnaissance du droit au retour des Palestiniens chez eux et l’interdiction de l’implantation de ces derniers dans les pays arabes qui les ont accueillis, en particulier au Liban». «Les événements ont démontré aujourd’hui la justesse de la position du Liban et de la Syrie et la fidélité avec laquelle ils expriment les sentiments de leurs peuples», a estimé M. Lahoud, relevant que les résolutions du dernier sommet arabe au Caire «ont adopté cette position unifiée libano-syrienne». «Soyez sûrs que toute solution au problème de la région qui ne se fonderait pas sur les résolutions internationales ne pourrait pas aboutir à la paix souhaitée. La région demeurerait alors ouverte à toutes les éventualités, ce qui ne servirait les intérêts de personne, en particulier ceux des États-Unis, que nous invitons à davantage d’impartialité et de réalisme et à traduire en vérités acquises les orientations définies par le président (George W.) Bush dans son discours d’investiture à propos de la justice et de l’égalité». À propos de Jérusalem, M. Lahoud a mis l’accent sur la nécessité de «préserver son identité arabe et le fait qu’elle soit une ville autant pour les chrétiens que pour les musulmans» et de «protéger ses sites sacrés». Il a enfin accueilli favorablement le souhait des participants au congrès de faire de Beyrouth le siège provisoire de la «Fondation de Jérusalem» qu’ils ont créée, en attendant que la Ville sainte soit libérée. Par aileurs, le chef de l’État a reçu le représentant du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban, Steffan de Mistura, en compagnie du commandant de la Finul Seth Obeng. L’action des Casques bleus et les remarques du Liban sur le dernier rapport de M. Annan au Conseil de sécurité ont été passées en revue au cours de l’entretien. M. Lahoud a saisi cette occasion pour réaffirmer le soutien du Liban à la mission de la Finul. Il a assuré que «la coordination entre les autorités libanaises et les Casques bleus est permanente et se renforce de jour en jour» et a rejeté «toute tentative de suggérer l’existence de divergences entre le Liban et la Finul». C’est le contraire qui est vrai, a-t-il dit.
Le président de la République Émile Lahoud a appelé hier les États-Unis à faire peuve d’une plus grande «impartialité» et de «davantage de réalisme» dans leur politique au Proche-Orient, et a réaffirmé les vues du Liban et de la Syrie au sujet du processus de paix. Il a d’autre part réitéré l’appui des autorités libanaises à l’action de la Force intérimaire...