PARLEMENT - Le président de la Chambre opposé - à la taxe de 5 000 LL - Berry critique la « guerre des stars »

«La guerre des stars doit s’arrêter». La guerre des stars, c’est le nom qu’a donné le président de la Chambre, M. Nabih Berry, à la polémique entre le chef du gouvernement et le vice-président du Conseil au sujet de l’opportunité de dissocier la direction générale de la présidence du Conseil du secrétariat général du Conseil des ministres. M. Berry a commenté, pour la première fois hier, cette polémique suscitée par la proposition de M. Issam Farès d’instituer une distinction entre ces deux postes, tenus par une même personne. Pour lui, cette «guerre» doit s’arrêter et «cesser d’alimenter la polémique» qui secoue le pays. Les propos du chef du Parlement ont été rapportés par les députés qui ont été reçus place de l’Étoile et qui, citant M. Berry, ont indiqué que ce dernier en a discuté aussi bien avec M. Rafic Hariri qu’avec M. Farès, qu’il a reçu dans la matinée. Selon les mêmes sources parlementaires, MM. Hariri et Farès étaient tous deux «réceptifs à son point de vue», selon lequel le problème doit être placé dans un cadre constitutionnel et être examiné calmement, dans le cadre des institutions, à savoir au sein du Conseil des ministres. Rappelons que M. Farès a distribué mardi à ses collègues, durant la réunion du Conseil des ministres, une copie de sa proposition et que le chef du gouvernement s’est empressé de demander aux ministres Samir el-Jisr et Bahige Tabbarah d’élaborer une contre-proposition. Les deux textes doivent être examinés aujourd’hui en principe durant la séance ordinaire du Conseil des ministres qui suivra la réunion extraordinaire consacrée à l’examen du projet de budget. Selon les mêmes sources, M. Berry considère que «l’attention doit être fixée en cette période sur les développements régionaux liés principalement aux prochaines élections israéliennes». La surtaxe prévue sur les télécommunications a été également au centre des entretiens de M. Berry avec les députés qu’il a reçus. Le chef du Parlement, qui s’est dit en faveur du développement de l’information officielle, a informé ses visiteurs qu’il a invité M. Hariri à renoncer à cette taxe, destinée à renflouer Télé-Liban, du moment qu’elle a été largement contestée dans les milieux parlementaires et politiques. Selon lui, la solution pour Télé-Liban réside dans «l’application de la loi et dans un règlement radical et définitif des problèmes qui s’y posent». M. Berry, qui a par ailleurs analysé avec ses visiteurs les préparatifs des élections israéliennes, prévues pour le 6 février, s’est dit persuadé de la prochaine victoire du candidat du Likoud, Ariel Sharon. Selon lui, l’accesssion de celui-ci à la tête du gouvernement israélien «commande un maximum de solidarité arabe, nécessaire pour faire face aux politiques israéliennes».