Enseignement - Accord de coopération entre l’Usek - et l’Université de Damas

Le recteur de l’Université du Saint-Esprit Kaslik (Usek), le R.P. Joseph Mouannès, a signé hier un accord de coopération avec le recteur de l’Université de Damas, M. Hani Mourtada. Père Mouannès a estimé que l’accord conclu est «une convention culturelle, spirituelle et scientifique, une nouvelle étape dans la stratégie d’ouverture» que l’Usek a adoptée conformément à l’Exhortation apostolique, qui «invite les chrétiens du Liban à se solidariser avec le monde arabe». De son côté, le recteur de l’Université de Damas a fait part de sa satisfaction concernant la conclusion de l’accord, qui constitue, selon lui, «une étape pratique en vue d’une coopération continuelle et permanente». Selon les explications des deux recteurs, la convention, qui n’a pas été publiée, porte sur «l’échange d’étudiants et de professeurs entre les deux universités». «Quand on procède à un échange culturel entre deux universités, on ne recherche pas le profit économique, mais l’enrichissement au niveau de l’expérience de chaque institution», a déclaré le R.P. Mouannès à L’Orient-Le Jour. «Le temps est au dialogue entre les cultures, en ce début de troisième millénaire : qu’en serait-il alors du dialogue interuniversités et interuniversitaires ?», a-t-il poursuivi. «Nous signons des conventions avec des universités lointaines, il est temps de le faire avec les universités les plus proches. Chacun des deux établissements a son domaine de prédilection, un domaine d’excellence par lequel il se caractérise soit au niveau des manuscrits, soit au niveau des chercheurs ou de l’occurrence des fouilles archéologiques», a-t-il ajouté. «Cet accord a été signé au moment même où la visite du pape en Syrie était confirmée. Cela est très significatif», a-t-il souligné. «L’Exhortation apostolique et l’Église du Liban nous appellent à être des messagers de paix, de dialogue et de culture, à veiller au respect des droits de l’homme», a en outre estimé père Mouannès. «L’Ordre des moines maronites libanais auquel appartient cette université a toujours délivré ce message, un message culturel et non politique. Il revient au président de la République de faire de la politique : Notre tâche se situe au niveau de la culture et de la science». Le recteur de l’Usek a enfin nié l’existence d’un aspect politique dans la convention entre les deux universités, affirmant que «l’Usek ne fait pas de politique». «Celui qui fait de la politique au Liban, au nom de l’Église, c’est Mgr Nasrallah Sfeir», a-t-il conclu. Selon certaines sources, l’accord signé entre les deux universités s’expliquerait par le désir de l’Université de Damas de profiter pleinement de l’expérience de l’Usek au niveau académique. Rappelons qu’une délégation de l’Université de Kaslik, présidée par le R.P. Mouannès, avait été reçue il y a quelques mois à Damas par le président de la République syrienne Bachar el-Assad.