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Actualités - CHRONOLOGIES

MÉDIAS - Les réactions à l’abolition de la convention collective se multiplient - « Sérieuses réserves » des employés de Télé-Liban

Le syndicat des employés de Télé-Liban a exprimé hier de «sérieuses réserves» au sujet de la décision du Conseil des ministres d’abolir la convention collective de Télé-Liban. Dans un communiqué publié hier, les employés de la chaîne publique ont indiqué qu’«ils ne sont pas obligés de se soumettre à la décision du Conseil des ministres si aucun accord portant sur l’exécution de la convention n’est trouvé avec le gouvernement». «Les employés sont directement concernés par cette décision étant donné qu’ils sont les cosignataires de la convention collective». Le gouvernement, réuni jeudi, avait décidé d’approuver le projet présenté par le ministre de l’Information Ghazi Aridi et portant sur l’abolition de la convention collective de la chaîne publique afin de réduire considérablement les effectifs des employés non productifs. Le Conseil des ministres avait également décidé de rattacher Radio-Liban et l’Agence nationale d’information à la chaîne publique qui sera chargée d’exploiter sur le plan commercial ces deux médias officiels dans le cadre d’un nouvel organisme commun qui regroupera et chapeautera la télévision, la radio et l’Ani. Le syndicat des employés de Télé-Liban a indiqué qu’«il existait un flou autour de cette décision, notamment en ce qui concerne la préservation des droits et des acquis des employés». Le communiqué dénonce «l’initiative unilatérale du ministre de l’Information qui a décidé de mettre un terme à un contrat conclu avec tous les employés de la chaîne sans consulter les représentants de ces derniers». Il rappelle que le sort de centaines de familles dépend de l’exécution de la convention collective. D’autre part, le syndicat considère que l’initiative du gouvernement d’abolir la convention collective de Télé-Liban constitue un «grave précédent». «Toutes les conventions collectives liant des employés à des institutions publiques peuvent désormais être abolies par l’unique volonté de l’État», a averti le communiqué en insistant sur les répercussions négatives de telles actions. Le communiqué a également convoqué les membres du Conseil du syndicat à une réunion le mardi 30 janvier à 11 heures au siège de la CGTL. La réunion sera consacrée à l’étude de la décision du Conseil des ministres. Par ailleurs, M. Élias Abou Rizk, président du syndicat des employés de Télé-Liban, a indiqué dans une déclaration à la presse que «la décision du Conseil des ministres était floue». «Nous n’avons pas été consultés par le ministre de l’Information», a-t-il dénoncé. M. Abou Rizk a regretté que «des décisions graves affectant la chaîne publique aient été prises sans que les employés n’aient donné leur avis». Il a indiqué qu’il allait prochainement s’entretenir avec M. Aridi pour étudier le dossier des employés de la chaîne. D’autre part, M. Bassem el-Sabeh, ancien ministre de l’Information, a déclaré que le projet présenté par M. Aridi était «audacieux». Il s’agit d’une initiative visant à mettre un terme aux problèmes financiers et administratifs récurrents du secteur de l’information. M. Sabeh s’est demandé si la décision de rattacher Radio-Liban et l’Ani à la chaîne publique constituait une étape vers l’abolition du ministère de l’Information ou sa transformation en tuteur du secteur de l’information. Pour sa part, M. Michel Samaha, également ancien ministre de l’Information, a indiqué qu’il s’agissait d’une «initiative sérieuse visant à résoudre les problèmes de l’information de l’État libanais». M. Samaha a précisé qu’il ne donnerait pas son avis sur l’initiative du gouvernement avant de l’avoir complètement étudiée. M. Ayoub Hmayed, député du Liban-Sud et ancien directeur général du ministère de l’Information, n’a pas voulu donner un avis tranché avant d’avoir étudié le fond de la question. Il a indiqué que l’application du projet de M. Aridi dépendait en premier lieu de la disponibilité financière. M. Hmayed a estimé qu’«une période de trois mois était nécessaire avant de déterminer les résultats de cette initiative».
Le syndicat des employés de Télé-Liban a exprimé hier de «sérieuses réserves» au sujet de la décision du Conseil des ministres d’abolir la convention collective de Télé-Liban. Dans un communiqué publié hier, les employés de la chaîne publique ont indiqué qu’«ils ne sont pas obligés de se soumettre à la décision du Conseil des ministres si aucun accord portant...