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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Communautés - « On dirait que l’État veut ignorer ce problème » - Sfeir : Les agriculteurs victimes de la contrebande

Il ne passe pas de jour sans que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir ne plaide la cause des plus faibles et des opprimés de la société. Revenant hier, dans son homélie dominicale, sur la crise de l’emploi qui sévit dans le pays, il a évoqué plus précisément les déboires des agriculteurs libanais qui, la semaine dernière, avaient détruit leur production, exprimant ainsi leur colère et leur dépit face à des autorités qui ne veulent même pas tenter de les protéger contre la concurrence étrangère. Le marché libanais se retrouve ainsi noyé de marchandises non libanaises, « à cause de la contrebande», a affirmé le cardinal Sfeir. «On dirait que l’État ignore tout de ce problème, ou fait exprès de l’ignorer ; et c’est la raison du désespoir de ces agriculteurs», selon le prélat maronite. Or, souligne-t-il, ceux-là sont les plus attachés à leur terre et seront les derniers à quitter le pays. «Ne méritent-ils donc pas qu’on se penche sur leur cas ?», s’est demandé Mgr Sfeir. Plus poignant encore est le problème des habitants de la bande frontalière, dont une délégation s’est rendue hier à Bkerké pour réclamer une intervention du patriarche maronite auprès des autorités, espérant ainsi obtenir de celles-ci un allègement des peines auxquelles ont été condamnés leurs proches accusés de collaboration avec Israël. De fait, la situation économique de ces familles, privées de ressources, est devenue désespérée. Le cardinal Sfeir est tout à fait conscient du drame. Il a soulevé le cas de prisonniers qui ont été condamnés à sept ans de détention. «Après ce verdict, ils ne pourront donc plus travailler, et je me demande ainsi si l’on peut appeler cela un verdict», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «On nous a promis que les peines seront allégées autant que possible. Nous avons toujours dit, pour notre part, que les habitants du Sud ne sont pas responsables de leur situation car c’est l’État qui les a abandonnés, alors qu’eux, ne l’ont jamais abandonné».
Il ne passe pas de jour sans que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir ne plaide la cause des plus faibles et des opprimés de la société. Revenant hier, dans son homélie dominicale, sur la crise de l’emploi qui sévit dans le pays, il a évoqué plus précisément les déboires des agriculteurs libanais qui, la semaine dernière, avaient détruit leur production, exprimant...