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Actualités - CHRONOLOGIES

Coopération - Hariri a clôturé hier soir sa visite à l’émirat - Liban-Koweït : des contacts financiers - et économiques fructueux

À en croire les sources proches de la délégation qui accompagnait le chef du gouvernement dans son séjour de 48 heures au Koweït, la visite du Premier ministre Rafic Hariri aurait été fructueuse, sur les plans économique et financier en particulier. Les autorités de l’émirat ont d’abord décidé de renouveler pour une durée de trois ans le dépôt de 100 millions de dollars à la Banque du Liban. Elles envisageraient même d’en augmenter le montant. À noter que la décision koweïtienne fait suite à celle prise par l’Arabie séoudite qui, elle aussi, a renouvelé la durée de son dépôt de 500 millions de dollars à la BDL. Les contacts avec le Fonds arabe pour le développement ont également été fructueux, selon les mêmes sources, dans la mesure où les responsables de cet organisme ont assuré le Premier ministre Hariri de leur volonté de financer la phase actuelle du projet du Litani, évaluée à 97 millions de dollars, dans une proportion de 70 %, si le Fonds arabe est la seule source de financement extérieure, et à concurrence de 85 %, s’il y a d’autres sources étrangères. S’agissant de projet de développement de la banlieue-sud, «Elyssar», les représentants du Fonds arabe ont affirmé qu’ils étaient disposés à financer la construction du pont qui traverse la région d’Ouzaï, évaluée à 30 millions de dollars. La conférence de presse de Hariri Le chef du gouvernement avait déjà donné des indications dans ce cadre, lors d’une conférence de presse donnée juste avant son départ de l’émirat à 16h heure locale (17h heure de Beyrouth), après y avoir rencontré les hauts responsables koweïtiens, notamment l’émir cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabbah. «Le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA) et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), basés au Koweït, apporteront une contribution substantielle» au financement du projet d’irrigation, prévu sur le fleuve Litani, a-t-il déclaré, avant de préciser : «La contribution du Koweït couvrira presque la totalité du coût du projet. Le Koweït a également accepté de financer d’autres projets». En réponse à une question concernant une augmentation du volume des échanges commerciaux entre le Liban et l’Irak, il a tenu à préciser que ces échanges étaient initiés par le secteur privé et non par l’État, et que le Liban ne faisait que suivre l’exemple des autres pays arabes. Toujours sur le plan économique, le Premier ministre a signé trois accords mettant fin à la double imposition, encourageant les investissements et réglementant le transport routier. Interrogé par les journalistes au sujet de la présence syrienne au Liban, M. Hariri l’a qualifiée de nécessaire mais «temporaire». Il a d’ailleurs rappelé que le président syrien Bachar el-Assad l’avait lui-même confirmé, il y a quelques jours, à une délégation d’avocats libanais qui s’était rendue à Damas. «Nous avons toujours besoin de l’armée syrienne à l’heure actuelle, en particulier maintenant que la situation dans la région est très critique en raison des élections israéliennes (...). La présence syrienne est stratégique et nous devons la préserver», a-t-il dit. La journée de samedi Le Premier ministre avait entamé samedi sa visite officielle de deux jours au Koweït, une visite consacrée essentiellement à des entretiens économiques. Accompagné des ministres des Affaires étrangères, des Finances, des Travaux publics ainsi que du président du Conseil du développement et de la reconstruction, MM. Mahmoud Hammoud, Fouad Siniora, Négib Mikati et Mahmoud Osman, M. Hariri a été accueilli à son arrivée à l’aéroport de l’émirat par le prince héritier et Premier ministre koweïtien Saad al-Abdallah al-Sabbah. L’objectif principal au départ était d’obtenir une relance de l’aide koweïtienne et des prêts de 500 millions de dollars pour des projets de développement au Liban, a indiqué le service de presse du Premier ministre. Celui-ci a rappelé à ce propos que l’aide koweïtienne au Liban a atteint, depuis 1990, 415 millions de dollars, dont 127 millions de dons. La journée du samedi s’est limitée pour le chef du gouvernement à une rencontre avec une délégation de la Chambre koweïtienne du commerce et de l’industrie et d’hommes d’affaires à qui il a expliqué la portée des mesures récemment prises par les autorités libanaises en vue d’encourager les investissements dans le pays et d’y relancer l’activité économique. Cette réunion a été suivie d’un dîner offert en son honneur par le prince héritier Saad al-Abdallah al-Sabbah. La surtaxe des 5 000 LL En marge de sa visite à l’émirat, et à l’occasion d’une conversation à bâtons rompus avec les journalistes à bord de l’avion le conduisant au Koweït, M. Hariri a évoqué l’affaire de la surtaxe de 5 000 LL destinée à renflouer Télé-Liban. Selon lui, le débat sur la question est «sain». «Tout le monde reconnaît que l’information officielle pose problème puisqu’elle grève le budget de l’État et ne répond plus ni aux aspirations ni aux préoccupations des citoyens», a-t-il dit. Pour le chef du gouvernement, la surtaxe des 5 000 LL est une «proposition qui figure dans le projet de budget et dont le but est de mettre fin à l’hémorragie financière et d’élaborer une formule d’information moderne». L’avantage de la solution qu’il préconise ? «Les médias publics pourront ainsi programmer des émissions culturelles et éducatives qui suscitent l’intérêt des gens puisqu’ils ne dépendront plus financièrement des agences de publicité», a-t-il dit. Et de citer les exemples de la France et de la Grande-Bretagne qui allouent des crédits considérables aux médias officiels par l’intermédiaire d’une taxe consacrée à l’audiovisuel.
À en croire les sources proches de la délégation qui accompagnait le chef du gouvernement dans son séjour de 48 heures au Koweït, la visite du Premier ministre Rafic Hariri aurait été fructueuse, sur les plans économique et financier en particulier. Les autorités de l’émirat ont d’abord décidé de renouveler pour une durée de trois ans le dépôt de 100 millions de...