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Actualités - CHRONOLOGIES

Amnistie - Rizk : C’est la réconciliation - qui est ici en jeu -

L’amendement de la loi sur l’amnistie est une condition à l’entente nationale. Ce n’est pas tant une question de personnes. En effet, la réconciliation définitive entre toutes les parties qui ont été impliquées de près ou de loin dans la guerre est ici en jeu. Telle est en substance l’idée que l’ancien député Edmond Rizk a développée hier au terme d’un entretien avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. «Ce n’est ni la libération de Samir Geagea ni le retour du général Aoun en tant que tels qui sont ici en cause, a déclaré M. Rizk. L’essentiel est d’éliminer tous les obstacles sur la voie de la réconciliation et de traiter tous les citoyens sur un pied d’égalité, en mettant un terme aux comportements arbitraires et discriminatoires». Pour l’ancien député, il ne sert donc à rien de revenir sur le passé pour juger des fautes commises par les uns et les autres. Il s’est étonné du fait que «certains chrétiens estiment que l’amnistie pourrait provoquer l’anarchie dans le pays alors qu’ils font tous les jours leur mea culpa en demandant pardon à Dieu». Or, selon lui, personne n’est innocent «et nul n’a intérêt à garder les plaies ouvertes». Reprochant aux dirigeants d’avoir négligé l’application de l’accord de Taëf, mettant ainsi en doute leur propre légitimité, il a rappelé que les lois d’amnistie promulguées en 1958 et en 1969 n’avaient fait aucune exception et avaient englobé toutes les parties concernées. «En effet, le but était de gommer le passé et de tourner une nouvelle page de la vie nationale. C’est aussi ce qui est requis aujourd’hui», a affirmé M. Rizk. Qu’est-ce qui empêche les députés chrétiens d’approuver l’amendement de la loi sur l’amnistie ? À cette question, M. Rizk a répondu en estimant que c’était là le devoir de tout député quelle que soit la communauté à laquelle il appartient. «Car nous ne faisons pas la distinction entre chrétiens et musulmans, mais entre les gens qui souhaitent la pérennité du Liban et ceux qui la refusent», a-t-il fait valoir. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu une délégation de l’Association des commerçants de Jounieh et du Kesrouan qui a notamment proclamé son appui à toutes les prises de position de Bkerké.
L’amendement de la loi sur l’amnistie est une condition à l’entente nationale. Ce n’est pas tant une question de personnes. En effet, la réconciliation définitive entre toutes les parties qui ont été impliquées de près ou de loin dans la guerre est ici en jeu. Telle est en substance l’idée que l’ancien député Edmond Rizk a développée hier au terme d’un...