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Actualités - DOCUMENTS

Lettres des rois de Sidon et de Gebal -

Lettre de Zimrida, gouverneur de Sidon : «Au roi mon seigneur, mondieu, mon soleil, le soufle de ma vie, ainsi parle le gouverneur de Sidon : aux pieds de mon seigneur, mon dieu, etc. sept et sept fois je me prosterne. Sache le roi mon seigneur que Sidon est tranquille, la servante du roi mon seigneur, qui l’a remise en mes mains. Quand j’ai connu le message du roi mon seigneur, quand il a écrit à son serviteur, mon cœur était dans la joie; j’ai relevé la tête, mes yeux ont brillé quand j’ai entendu le message du roi mon seigneur. Sache le roi que je commande les troupes du roi mon seigneur, et que j’exécute tout ce qu’il ordonne. Sache aussi le roi que j’ai de puissants ennemis ; toutes les villes que le roi m’a confiées sont tombées entre les mains des brigands. Puisse le roi me mettre sous la protection de celui qui commande ses troupes pour réclamer les villes qui sont tombées aux mains des brigands et pour les remettre dans mes mains afin que je puisse continuer à servir le roi mon seigneur comme mes pères l’ont fait avant moi». Quels sont ces brigands ? Le texte cunéiforme les désigne de l’idéogramme SA-GAZ que l’on peut rendre par «massacreurs» ; mais on ne connaît aucune population qui soit désignée de cette épithète ; on supose qu’il s’agit de bandes de pillards, un peu ce que furent nos grandes Compagnies au Moyen Âge. Lettre de Rib-Addi, gouverneur de Gebal : «Rib-Addi au roi mon seigneur : sous les pieds de mon seigneur sept et sept fois je me suis jeté. Vois, j’ai entendu les paroles du roi mon seigneur et mon cœur s’en est réjoui beaucoup. Que mon seigneur hâte l’envoi des troupes rapidement. Si le roi mon seigneur n’envoie pas de troupes, nous sommes morts et la ville de Gebal est prise. Aujourd’hui, comme hier et avant-hier, elle est dans l’angoisse. Maintenant, comme hier et avant-hier, les habitants disent “Il n’y a pas de troupes”. Une fois j’écrivis et alors des troupes se mirent en route et firent prisonnier Abashunu. Vois, maintenant, ils disent : “Il n’a pas écrit, donc nous allons être pris”. Vois les ennemis cherchent à s’emparer de la ville de Gebal et disent : “Si nous nous emparons de la ville de Gebal nous serons puissants”. Vois, s’ils s’emparent de la ville de Gebal, ils seront puissants. Il n’y a personne qui me sauve, si tu ne te mets pas en route contre eux. Vois, moi je garde la ville du roi nuit et jour. Lorsque je vais à la conquête du pays, les gens font défection afin de prendre le pays pour eux-mêmes et il n’y a plus personne pour garder la ville de Gebal, la ville du roi mon seigneur. Que mon seigneur hâte l’envoi des troupes, ou nous mourrons. Lorsque mon seigneur m’écrit, alors ils savent qu’ils sont morts. Ils cherchent à faire le mal lorsqu’ils disent au roi : “La peste est dans le pays”. Que le roi mon seigneur n’écoute pas les paroles des autres. Il n’y a pas de peste dans le pays ; l’état sanitaire y est meilleur qu’auparavant. Mon seigneur sait que je n’envoie pas de paroles mensongères à mon seigneur. Les chefs en général n’aiment pas que les troupes se mettent en route lorsque cela va bien pour eux. Mais moi je désire qu’elles se mettent en route, qu’il voie son pays et s’empare de tout ! Le jour où tu te mettras en route, tout le pays se ralliera au roi mon seigneur. Qui peut résister au soldat du roi ? Que le roi mon seigneur ne laisse pas cette année encore aux enfants d’Abd-Ashirti, car tu les connais, ils sont tous dans le pays du roi mon seigneur». Georges Coutenau – La civilisation phénicienne.
Lettre de Zimrida, gouverneur de Sidon : «Au roi mon seigneur, mondieu, mon soleil, le soufle de ma vie, ainsi parle le gouverneur de Sidon : aux pieds de mon seigneur, mon dieu, etc. sept et sept fois je me prosterne. Sache le roi mon seigneur que Sidon est tranquille, la servante du roi mon seigneur, qui l’a remise en mes mains. Quand j’ai connu le message du roi mon seigneur,...