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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Aucune concession au niveau des constantes nationales et patriotiques - Hariri : Unanimité contre l’implantation

Le Premier ministre Rafic Hariri a insisté sur l’existence d’une quasi-unanimité libanaise en faveur d’un processus de paix jouissant d’assises stables et respectant les intérêts nationaux du Liban. En Israël, a-t-il poursuivi, la situation est différente et la société israélienne est divisée. Les Israéliens disent souhaiter la paix tout en voulant garder la terre et les leaderships israéliens lancent des slogans contradictoires. Aux consuls honoraires en poste au Liban, venus, suivant la coutume, lui présenter leurs vœux à l’occasion des fêtes de fin d’année, M. Hariri a déclaré que «le Liban ne peut se permettre de lier son avenir à la position des Israéliens qui ne savent pas ce qu’ils veulent et dont l’option définitive demeure encore vague. Nous poursuivrons néanmoins le développement de notre pays et ne consentirons aucune concession au niveau de nos constantes nationales et patriotiques». Le chef du gouvernement, qui a assuré que le Liban et la Syrie se sont entendus pour ne pas signer de paix séparée avec Israël, a ajouté : «Nos intérêts, indissociables des intérêts syriens, expliquent la politique commune arrêtée par nos deux pays depuis les accords de Madrid». Il a souligné l’unanimité de tous les leaderships libanais, tant politiques que spirituels, à refuser l’implantation des Palestiniens au Liban. Relevant les contradictions sur la scène israélienne, il a établi un parallèle entre «le Premier ministre israélien Ehud Barak qui continue ses agressions contre le Liban et les Palestiniens et Ariel Sharon qui désire la sécurité sans la paix et cherche à déplacer les Palestiniens vers la Jordanie». Pour M. Hariri, la paix est fonction de la sécurité, sans laquelle elle ne saurait exister. «Sur base de ces réalités, nous ne lierons jamais notre avenir au processus de paix tant qu’Israël n’aura pas opté pour la paix. S’il le fait, nous serions alors disposés à nous engager dans le processus d’une paix globale et juste, seule capable de préserver nos intérêts», a-t-il poursuivi. Sur le plan politique et économique, M. Hariri a commencé par admettre le déficit budgétaire et la crise économique, et assuré que son gouvernement a entrepris une série de mesures destinées à «renforcer la confiance dans le pays pour que chaque investisseur réalise que son placement est garanti. Ces mesures doivent également garantir l’impartialité de la justice, le respect des contrats et la stabilité des lois». Il a réitéré la détermination du gouvernement à promouvoir les secteurs industriel, agricole et alimentaire en leur assurant des débouchés. Il a ensuite énuméré les mesures déjà adoptées en vue de relancer l’économie nationale, dont la politique du ciel ouvert qui a abouti à la chute des prix du transport aérien et la réduction des droits de douane, assurant que des crédits substantiels avaient été prévus dans le budget pour «réduire les taux d’intérêt sur les demandes de prêts soumises par les sociétés industrielles et productives». Il a ajouté que le gouvernement étudie actuellement les moyens susceptibles de réduire les taux de participation des sociétés à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) dans le dessein d’alléger leurs charges et leur permettre de créer de nouveaux emplois. En conclusion, M. Hariri a résumé la politique de son gouvernement en affirmant qu’elle se base sur l’augmentation du volume de l’économie et du revenu national plutôt que celle des impôts. «Je favorise une politique de croissance économique qui maintienne les impôts à un niveau peu élevé pour ramener le Liban au rang des pays évolués basés sur la liberté, la démocratie, une justice équitable, la relance économique et l’ouverture à tous. Notre présence dans cette partie du monde ne nous empêchera pas de nous développer et de développer nos lois à l’instar des pays évolués dans le dessein d’attirer les investissements et d’assurer des débouchés à notre production», a-t-il précisé. Dans une courte allocution, le doyen du corps consulaire Joseph Habis a exprimé son appui et celui de ses collègues à la politique économique du gouvernement, assurant qu’ils avaient déjà entrepris les contacts nécessaires en vue d’encourager les investissements au Liban. Les activités Sur le plan de ses activités quotidiennes, le chef du gouvernement a reçu hier une délégation de l’Ordre des médecins, conduite par le Dr Ghattas Khoury. À l’issue de la rencontre, le Dr Khoury a précisé qu’elle avait servi à discuter de plusieurs sujets intéressant l’Ordre, dont la Sécurité sociale des médecins, plusieurs projets de loi réglementant l’exercice de la médecine au Liban et l’inauguration du nouveau siège de l’Ordre qui se déroulera le 14 mars prochain sous le patronage de M. Hariri. Le chef du gouvernement devait ensuite recevoir une délégation de l’Inspection judiciaire conduite par M. Tarek Ziadé, puis le directeur général de la Sécurité de l’État le général Édouard Mansour avec qui il a procédé à un tour d’horizon de la situation sécuritaire et le président du conseil d’administration de la revue al-Adib Moustapha Jneid qui a évoqué avec lui les revendications de la ville de Tripoli. Parmi les visiteurs du Grand Sérail figuraient également les ministres de la Justice Samir Jisr, des Travaux publics Néjib Mikati, le ministre d’État Béchara Merhej, le député Mohammed Kabbani et l’ancien président de l’Association des banques Abdallah Zakhem.
Le Premier ministre Rafic Hariri a insisté sur l’existence d’une quasi-unanimité libanaise en faveur d’un processus de paix jouissant d’assises stables et respectant les intérêts nationaux du Liban. En Israël, a-t-il poursuivi, la situation est différente et la société israélienne est divisée. Les Israéliens disent souhaiter la paix tout en voulant garder la terre et...