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Actualités - CHRONOLOGIES

Les dernières heures à l’hôpital Saint-Georges

Cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite depuis 1994, est décédé hier soir à l’hôpital Saint-Georges. Cheikh Chamseddine, qui avait regagné le Liban il y a moins de deux semaines après avoir été hospitalisé plusieurs mois à Paris, souffrait d’un cancer aux poumons. C’est le chef du Parlement Nabih Berry qui a annoncé ce décès. «C’est une grande perte libanaise, arabe et islamique», a-t-il dit à sa sortie de l’hôpital. M. Berry, de retour au Liban d’une visite officielle au Koweït, s’était rendu directement de l’AIB à l’hôpital orthodoxe. Le communiqué de l’hôpital a fixé à 22h05 l’heure du décès. Au cours de la journée d’hier, plusieurs informations contradictoires avaient circulé au sujet de l’état de santé de Chamseddine. Vers midi, des sources concordantes à l’Hôpital Saint-Georges avaient affirmé que le dignitaire musulman «est cliniquement mort, se trouvant dans un coma profond. Il est sous respirateur artificiel depuis plus de 36 heures». Une autre source avait annoncé la mort du président du Conseil chiite puis s’était rétractée, disant que le dignitaire religieux «ne réagit plus aux traitements qui lui sont administrés». Un porte-parole de l’instance mahométane avait démenti les informations faisant état du décès en indiquant que «cheikh Chamseddine est toujours vivant dans une unité des soins intensifs de l’hôpital Saint-Georges». En fin de matinée donc, la situation était bien confuse. Une source médicale avait démenti que le président du Conseil supérieur chiite «soit dans le coma» ou encore qu’il soit «cliniquement mort» tout en qualifiant l’état du dignitaire musulman de «satisfaisant pour un malade qui séjourne aux soins intensifs». D’autres jugeaient son état «sérieux». Responsables et dignitaires religieux La direction de l’hôpital Saint-Georges, pour sa part, avait publié hier quatre communiqués dont le dernier, envoyé à la presse à 23 heures, annonçait le décès de président du Conseil supérieur chiite. À midi hier, un premier communiqué soulignait que «la situation de cheikh Chamseddine est critique». Vers 15 heures, la direction du centre médical avait publié un deuxième communiqué indiquant que «le président du Conseil supérieur chiite se trouve aux soins intensifs. Sa situation est stable». Le communiqué a invité également «les personnes qui désirent s’informer de l’état de santé du dignitaire religieux à s’adresser à la direction du Conseil supérieur chiite». Le même communiqué a été envoyé à la presse en début de soirée. «Le président du Conseil supérieur chiite est toujours aux soins intensifs. Sa situation est stable», soulignait-on. Au cours de la matinée d’hier, photographes et journalistes attendaient à l’entrée de l’hôpital orthodoxe, pris d’assaut par des centaines de dignitaires musulmans et de responsables. La famille Chamseddine ainsi que les responsables du Conseil supérieur chiite recevaient les visiteurs dans l’un des salons du cinquième étage de l’institution hospitalière. Parmi les personnes qui avaient rencontré les proches de cheikh Chamseddine à l’hôpital, figuraient le Premier ministre Rafic Hariri, le mufti de la République Mohammed Rachid Kabbani, le cheikh Akl druze par intérim Bahjat Ghaïth, ainsi que de nombreux ministres et députés. Le président du Conseil supérieur chiite, 66 ans, avait été admis aux soins intensifs de l’hôpital Saint-Georges lundi dernier en soirée.
Cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite depuis 1994, est décédé hier soir à l’hôpital Saint-Georges. Cheikh Chamseddine, qui avait regagné le Liban il y a moins de deux semaines après avoir été hospitalisé plusieurs mois à Paris, souffrait d’un cancer aux poumons. C’est le chef du Parlement Nabih Berry qui a annoncé ce décès....