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Actualités - CHRONOLOGIES

Réunion à la CCIB avec les hommes d’affaires - Musharraf confiant dans l’essor du Liban

Après les réunions ministérielles de la veille, le dirigeant du Pakistan, le général Pervez Musharraf, et son équipe, sont rendus à la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth. La délégation pakistanaise a été invitée par M. Adnan Kassar, président de l’Union des chambres de commerce libanaises, afin d’élargir les contacts entre les acteurs du monde des affaires des deux pays. Étaient présents, l’ensemble des responsables des organismes économiques libanais ainsi que M. Robert Debbas, vice-président de la CCIB. De cette visite, il faut sans doute constater l’évidence du dialogue entre les personnalités des deux pays. Il ressort aussi, nettement, qu’en dehors de la coopération de type militaire et sécuritaire évoquée mardi, des intérêts croisés pourraient rapidement être développés dans les domaines bancaires et celui des nouvelles technologies. C’est sur un ton particulièrement chaleureux que M. Adnan Kassar a accueilli le général Musharraf et, avec lui, les ministres pakistanais qui l’accompagnaient. En effet, rappelant que lui-même avait débuté dans les affaires au Pakistan, le président de la CCIB a évoqué largement les points de convergence qui ont marqué les deux pays depuis les années cinquante. Soulignant le dynamisme et l’esprit d’ouverture au monde arabe de M. Musharraf, M. Kassar a insisté sur l’importance de canaliser les relations bilatérales aux plans économique et commercial afin de pallier le déséquilibre des échanges, mais aussi d’en développer les volumes. Il faut rappeler que ces transactions commerciales sont, aujourd’hui, réduites à quelque dizaines de millions de dollars. Après les années de difficultés, des uns et des autres, l’heure est à la relance, et comme l’a rappelé le général pakistanais, «le siècle appartient à l’économie». «Nous devons mieux nous connaître, a insisté M. Kassar, et multiplier les joint-ventures entre nos secteurs privé». «Par exemple, a poursuivi M. Kassar, la participation d’entreprises pakistanaises dans le domaine de notre infrastructure physique permettrait, certainement, une amélioration de notre compétitivité». Le Pakistan : une ouverture musclée À cet égard, il faut souligner que si le Liban jouit d’une législation particulièrement ouverte en matière d’investissements, le Pakistan, dirigé d’une main de fer, s’est engagé dans un plan de privatisations important, lié à une libéralisation certaine des échanges commerciaux. Le président Kassar a aussi mentionné la stabilité actuelle du Liban, après le départ des Israéliens, mais aussi au plan politique. M. Kassar a souligné la coopération entre les dirigeants de l’État, de laquelle devraient découler des réformes administratives importantes, tendant à faciliter les opérations économiques au Liban pour les étrangers. En écho, M. Musharraf s’est déclaré confiant dans l’avenir du Liban et s’est dit convaincu de la nécessité de l’approfondissement des relations bilatérales y compris au plan économique. Rappelant que la place des affaires économiques est de plus en plus importante par rapport au politique dans l’optique du développement humain des pays à travers le monde, le dirigeant pakistanais a déclaré : «Nous devons partager nos idées et nos objectifs dans un monde économiquement globalisé. Le Pakistan a de nombreux intérêts en commun avec le monde arabe et particulièrement le Liban qui a toujours eu un rôle phare dans la région. Ces dernières années, nous avons développé nos secteurs bancaires et de la nouvelle technologie, en plus de celui de l’agriculture, en privilégiant les petites entreprises, mais aussi le secteur de l’énergie (gaz et pétrole). Pour toutes ces raisons, nous devons multiplier nos échanges, ne serait-ce qu’au plan de l’expertise», a ajouté l’homme fort d’Islamabad. «Nous sommes maintenant capables d’accueillir, dans de bonnes conditions, les investisseurs étrangers dans un certain nombre de secteurs économiques et nous nous efforçons de simplifier l’ensemble des formalités administratives», a précisé M. Musharraf. Il faut mentionner que les domaines d’activités qui ont été les plus libéralisés ces derniers temps par le gouvernement pakistanais sont l’énergie et les télécommunications, mais aussi le secteur de la fertilisation agricole. En réponse à une invitation, M. Kassar a annoncé que prochainement une délégation d’hommes d’affaires libanais serait formée pour se rendre à Islamabad. Il a conclu en insistant sur l’importance du secteur privé dans le développement moderne de tous les pays, particulièrement dans le contexte de la globalisation des marchés qui nécessite une compétitivité accrue.
Après les réunions ministérielles de la veille, le dirigeant du Pakistan, le général Pervez Musharraf, et son équipe, sont rendus à la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth. La délégation pakistanaise a été invitée par M. Adnan Kassar, président de l’Union des chambres de commerce libanaises, afin d’élargir les contacts entre les acteurs du monde des...