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Actualités - REPORTAGES

ENVIRONNEMENT - Formulation d’un programme d’action au niveau national - Coopération libano-allemande - dans la lutte contre la désertification

La désertification. Un de ces mots cauchemars qui hantent les populations depuis des décennies ; un phénomène complexe dont les causes et les conséquences sont difficiles à établir. Un phénomène qui menace de plus en plus le Liban (parmi d’autres pays) et qui, pour être mieux analysé et combattu, requiert un plan d’action au niveau national. Il n’est donc pas étonnant que le Liban fasse partie des 160 États signataires de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Cette convention des Nations unies stipule que les pays touchés préparent des programmes d’action nationale (NAP) en ce sens. Aujourd’hui, une agence gouvernementale rattachée au ministère allemand de l’Économie, appelée GTZ (Coopération technique allemande), contactée par le gouvernement libanais, fournit une assistance technique aux institutions libanaises concernées en vue de la formulation du NAP. Celui-ci est l’objectif ultime du projet actuellement mis en œuvre et baptisé CoDeL (pour «combattre la désertification au Liban»). Il faut préciser que la formulation du NAP revient aux institutions du pays concerné, en d’autres termes au Liban. L’agence allemande apporte son assistance technique au projet, mais c’est aux parties libanaises qu’incombe la responsabilité de rédiger le texte du programme final. La coopération entre les pays dans la préparation de ces programmes nationaux ou parfois régionaux (RAP) est au cœur même de la Convention des Nations unies. L’Allemagne a une longue expérience dans le domaine de la coopération. C’est par le biais du ministère de l’Agriculture que le gouvernement libanais est entré en contact avec Berlin pour établir cette coopération. Depuis juin dernier, M. Berthold Hansmann, consultant technique, et son équipe sont installés pour une période de 30 mois, qui pourrait être prolongée au besoin. Les acteurs concernés par la formulation du NAP au Liban sont les ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Énergie, la Direction générale de l’urbanisme (DGU), le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut de recherche agricole libanais (IRAL), ainsi que des experts indépendants et des ONG. Dans l’esprit de la Convention, les programmes doivent être mis en œuvre selon une démarche «partant de la base», c’est-à-dire tenant compte des observations et des revendications des autorités et populations locales dans les régions touchées. En d’autres termes, une forte participation locale dans la prise de décisions est requise parce qu’en fin de compte, lutter contre la désertification, c’est améliorer la qualité de vie des habitants et assurer un développement durable dans les régions. Une action à trois niveaux Selon Mme Mona Haïdar, consultante dans le cadre du projet d’assistance de la GTZ, le travail doit s’effectuer à trois niveaux : les communautés affectées par le problème, les aspects techniques et la coordination, et, en dernière étape, la prise de décision. Le NAP devra définir les causes spécifiques au Liban de la désertification (qu’elles soient liées à des conditions naturelles comme le climat ou à des activités humaines, en tenant compte des facteurs socio-économiques), les conséquences du phénomène ainsi que les solutions possibles. Celles-ci peuvent consister dans le développement durable, la bonne gestion des ressources naturelles et hydrauliques, la sensibilisation de la population et des responsables ou l’introduction de nouvelles sources de revenus, comme l’écotourisme et la culture biologique. Après avoir rédigé le NAP et recueilli les informations, le gouvernement libanais pourra alors préparer des projets de lutte contre la désertification et les soumettre à des bailleurs de fonds pour en assurer la réalisation. Dans le cadre du projet de coopération entre les institutions libanaises et la GTZ, qui se termine normalement en décembre 2002, les grands axes ont déjà été définis lors d’un atelier de travail. Des tournées ont été effectuées dans plusieurs régions touchées. Par ailleurs, des entraînements aux techniques de GIS et de télédétection sont assurés à des employés ministériels par l’équipe allemande, en coopération avec le Centre de télédétection du CNRS. L’apport des photos satellites est primordial pour l’identification des régions les plus touchées. Une dernière activité importante projetée par la GTZ prévoit d’aider au développement d’une infrastructure institutionnelle qui favorisera la coopération entre les collectivités, les dirigeants, les ONG, les experts et les fonctionnaires pour une définition des programmes d’action. Pour plus d’informations sur la Convention sur la lutte contre la désertification des Nations unies ou la GTZ, il est possible de consulter les sites suivants : www.unccd.int ou www.gtz.de
La désertification. Un de ces mots cauchemars qui hantent les populations depuis des décennies ; un phénomène complexe dont les causes et les conséquences sont difficiles à établir. Un phénomène qui menace de plus en plus le Liban (parmi d’autres pays) et qui, pour être mieux analysé et combattu, requiert un plan d’action au niveau national. Il n’est donc pas étonnant...