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Actualités - OPINIONS

Nous l’écouterons même absent - par P. Joseph Mouannès, recteur - de l’Université Saint-Esprit de Kaslik

Voilà juste une semaine, je lui proposais, au nom de l’Usek et à l’occasion du sommet de la francophonie, une cérémonie d’hommage consacrée à l’homme et au chantre de la francophonie. Il y a deux jours, il me répondit : «Je me demande seulement si vous avez besoin vraiment de ma contribution». La cérémonie prévue aura lieu, hélas, pour rendre hommage à un grand disparu... Au mot qu’il m’écrivit, il avait joint ce ps que je me permets de reproduire tel quel : PS : M. François Mitterrand écrivait pour L’Orient-Le Jour ceci : «au sein du Haut Conseil de la Francophonie que j’ai institué il y a plus de trois ans, j’ai eu le plaisir et l’honneur de recueillir les avis et les conseils de l’ancien président du Liban, M. Charles Hélou, personnalité qui symbolise et incarne l’humanisme le plus noble : celui qui transcende les différences, les drames et les haines». Une culture prodigieuse, une mémoire étonnante et un esprit toujours prêt à une répartie incisive, il manifestait, dans sa plénitude, cette seigneurie de soi qui soulevait l’admiration. Mais dans le fond, cet homme vivait son inquiétude spirituelle dans la crainte et le tremblement. Ce n’était pas la peur de la mort, qu’il acceptait volontiers ; mais la crainte de ne pas être prêt. Comme Pascal, il ne retrouvait la paix que dans sa foi en celui qu’il savait être «le chemin, la vérité et la vie». Et ce chemin, il le faisait régulièrement, en voisin et en compagnon de prière. Il possédait même les clés du couvent, pour s’y rendre à des moments où il avait des choses à dire au Seigneur dans l’intimité. Le remercier peut-être, ou simplement faire l’expérience de ces instants indicibles vécus en tête à tête avec Dieu. Le Seigneur nous l’a enlevé, l’année même du jubilé de la francophonie à laquelle il a consacré le meilleur de lui-même, en acteur prestigieux et en écrivain exceptionnel. Le malheur a voulu qu’il n’ait pas son mot à dire à cette occasion pour laquelle il a tant œuvré. Mais nous l’écouterons même absent, pour mieux apprécier son propre message destiné au «sommet». «La francophonie est une culture de la liberté».
Voilà juste une semaine, je lui proposais, au nom de l’Usek et à l’occasion du sommet de la francophonie, une cérémonie d’hommage consacrée à l’homme et au chantre de la francophonie. Il y a deux jours, il me répondit : «Je me demande seulement si vous avez besoin vraiment de ma contribution». La cérémonie prévue aura lieu, hélas, pour rendre hommage à un grand...