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Actualités - CHRONOLOGIES

Obsèques nationales aujourd’hui pour Charles Hélou - Sans autre parti que sa patrie...

Des funérailles nationales seront réservées ce matin, dans la cathédrale Saint-Georges des maronites, au président Charles Hélou, décédé dimanche d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 87 ans. C’est le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui présidera l’office funèbre, en présence du chef de l’État et du président du Conseil des ministres, ainsi que d’un représentant du président de l’Assemblée nationale, en visite officielle au Koweït. Le ministre d’État syrien pour les Affaires étrangères Nasser Kaddour, représentera le chef de l’État syrien aux funérailles. Avant d’être transportée en cortège vers la cathédrale Saint-Georges, la dépouille mortelle sera exposée en l’église Saint-Maron, à Gemmayzé, sa paroisse originelle, à partir de 9 heures. Pour l’occasion, les écoles du Kesrouan, et l’Université du Saint-Esprit, à Kaslik, seront fermées, en signe de deuil. L’école Notre-Dame de Jamhour, dont Charles Hélou présidait l’amicale des anciens, a donné congé à ses élèves. Les autres écoles ne devraient pas être affectées par cette fermeture, mais des initiatives privées sont prévues, à l’USJ, au moins durant la cérémonie funèbre, où les cours pourraient être suspendus et des hommages rendus à la mémoire de l’ancien chef de l’État. De son côté, tout en rendant hommage à la mémoire et à l’engagement national et chrétien du président Charles Hélou, l’un de ses membres fondateurs en 1952, la Ligue maronite a demandé à ses membres et aux Libanais en général «de prendre part à ses obsèques». Hier, pour la deuxième journée consécutive, un deuil national a été observé dans l’ensemble des administrations, ainsi que sur les ondes des radios et des télévisions. D’innombrables hommages étaient par ailleurs rendus à la mémoire du président Charles Hélou. Un hommage prononcé a été rendu à la mémoire du président défunt par le roi du Maroc Mohammed VI, qui a adressé un télégramme de condoléances au président Émile Lahoud, le priant de transmettre ses plus sincères condoléances aux membres de la famille et au peuple libanais, et demandant au Très-Haut de le récompenser «pour les services qu’il a rendus à sa patrie et à la nation arabe». «Le Liban a perdu un de ses grands hommes, et un de ses plus remarquables politiciens», a déclaré l’ancien chef du gouvernement Rachid Solh. Charles Hélou a «confirmé sa grandeur en protégeant la magistrature et les libertés au Liban contre toutes les ingérences». «Voilà un homme qui n’est pas seulement une grande figure libanaise, mais une grande figure arabe, et qui a su rester fidèle à son serment constitutionnel et au peuple libanais», a encore dit M. Solh. Le Conseil supérieur chiite a adressé ses condoléances au chef de l’État et a rappelé que sa fondation a eu lieu sous la présidence de Charles Hélou, qui était «un ami fidèle de l’imam Moussa Sadre». L’ancien chef de l’État a également été à l’origine du Conseil du Sud, a rappelé le Conseil supérieur chiite. Le parti Kataëb a cité le président Hélou comme «l’une des figures de cette élite dont le Liban a joui pour un temps, affirmant sa singularité et son originalité». Le parti Kataëb a fait ses adieux à Charles Hélou non seulement comme une figure nationale de premier plan, un penseur et un hommes de lettres exceptionnel, mais comme l’un de ses fondateurs. «Le Liban perd en la personne de Charles Hélou un symbole de son unité nationale», a affirmé pour sa part le député Maurice Fadel. «Charles Hélou a vécu seul et il est mort seul, sans autre parti que sa patrie, sans autre famille que son peuple». Des hommages ont également été rendus au défunt par les députés Kabalan Issa el-Khoury et Gebran Tok, ainsi que par l’ancien député Hussein Yatim. «Le dirigeant cultivé donne à sa patrie la culture et la création autant qu’il lui donne la politique. Car il sait que la politique est l’art du possible mouvant, tandis que la création est le don du permanent et du constant que le temps ne change pas». Cet extrait du dernier écrit de Charles Hélou résume un homme que le temps grandira, écrit Chaouki Dalal, président de l’atelier d’art plastique, qui a rendu public le texte intégral du mot prononcé le 12 décembre dernier, par l’ancien chef de l’État, lors d’une visite effectuée par la direction de l’atelier à son domicile.
Des funérailles nationales seront réservées ce matin, dans la cathédrale Saint-Georges des maronites, au président Charles Hélou, décédé dimanche d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 87 ans. C’est le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui présidera l’office funèbre, en présence du chef de l’État et du président du Conseil des ministres, ainsi que...