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Actualités - CHRONOLOGIES

Irak - Reprise du dialogue en février - L’Onu doit tenir compte - des griefs de Bagdad

Un journal officiel irakien a estimé hier que le dialogue prévu entre l’Irak et l’Onu est voué à l’échec si cette dernière ne tient pas compte de «l’injustice» envers Bagdad et ses demandes «légitimes». «Le succès de ce dialogue dépend surtout de la disposition de l’Onu à comprendre les injustices dont a été victime l’Irak et à répondre favorablement à ses droits et demandes légitimes, sans quoi ce dialogue n’aboutira à rien», écrit le quotidien as-Saoura, organe du parti Baas au pouvoir à Bagdad. Selon le journal, la délégation irakienne «n’ira pas à l’Onu pour entendre des textes des résolutions qu’elle connaît déjà, mais pour dialoguer afin que soit trouvée une issue à la crise actuelle qui menace la sécurité et la stabilité de la région». «Trouver une telle issue est impossible si les injustices faites à l’Irak lors de ces dix dernières années et ses droits légitimes ne sont pas pris en considération», ajoute as-Saoura. Il affirme que le peuple irakien «ne peut pas fermer les yeux sur l’incapacité de l’Onu à adopter une position ferme vis-à-vis de l’agression et de l’embargo dont souffre l’Irak et ce en violation de la Charte de l’Onu et des lois internationales». «Le dialogue prévu avec le secrétariat général de l’Onu est une expression de la bonne volonté et des bonnes intentions de l’Irak qui espère voir une action sérieuse de la part de l’Onu en vue de mettre fin à l’agression et à l’embargo», poursuit le quotidien. L’Irak et l’Onu sont convenus en novembre de reprendre leur dialogue, interrompu depuis plus d’un an. Initialement prévue pour janvier, cette reprise de dialogue devrait être reportée à février, selon l’Onu. Le secrétaire général de l’Organisation Kofi Annan va tenter, selon l’Onu, d’amener lors de ce dialogue les dirigeants irakiens à accepter le retour des inspecteurs en désarmement de l’Onu. Le Conseil de sécurité s’est engagé en décembre 1999 à suspendre les sanctions imposées depuis 1990 à l’Irak après son invasion du Koweït s’il coopère avec les inspecteurs en désarmement. Mais Bagdad refuse le retour des inspecteurs tant que les sanctions ne seront pas levées. Tous les inspecteurs ont quitté l’Irak en décembre 1998, à la veille d’une campagne de raids aériens américains et britanniques.
Un journal officiel irakien a estimé hier que le dialogue prévu entre l’Irak et l’Onu est voué à l’échec si cette dernière ne tient pas compte de «l’injustice» envers Bagdad et ses demandes «légitimes». «Le succès de ce dialogue dépend surtout de la disposition de l’Onu à comprendre les injustices dont a été victime l’Irak et à répondre favorablement à ses droits...