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Actualités - ANALYSES

Le chef du Likoud propose la « non-belligérance » aux Palestiniens - Sharon ne se sentirait - pas lié par un traité

Ariel Sharon a déclaré dans une interview à l’hebdomadaire Newsweek qu’il ne se sentirait pas tenu d’appliquer un accord avec les Palestiniens s’il devenait Premier ministre en remplacement d’Ehud Barak à l’issue des élections du mois prochain. Le chef du Likoud, qui se présentera contre Barak aux élections du 6 février, a précisé qu’en cas de victoire, il s’efforcerait plutôt de conclure un accord à long terme de «non-belligérance» avec les Palestiniens. Tout en émettant des réserves, Ehud Barak et Yasser Arafat ont accepté le plan de paix de Bill Clinton qui prévoit un État palestinien composé de la bande de Gaza et de la plus grande partie de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Jugeant qu’il favoriserait son maintien au pouvoir, Barak souhaite conclure l’accord avant les élections. Mais Sharon doute qu’un accord aiderait Barak, une fois que toutes ses clauses seront connues. «Plus il sera connu, plus l’impact sera négatif», affirme-t-il. «C’est un document terrible, incroyable». Sharon s’est déclaré plus particulièrement hostile aux clauses concernant la vieille ville de Jérusalem qui prévoient d’accorder aux Palestiniens le contrôle du Mont du temple (Esplanade des mosquées) en surface, les Israéliens conservant la souveraineté sur les sous-sols. «C’est le cœur du peuple juif. Jérusalem est mentionnée dans la Bible, je crois, 676 fois». Que ferait-il si Barak concluait un accord et perdait les élections ? «Il me faudra traiter cela et, comme je l’ai dit, c’est très compliqué. Mais si j’en juge à ce qu’a dit Barak – à savoir que les élections ont valeur de référendum sur l’accord – s’il les perd je n’aurai pas à l’honorer». À la question de savoir ce qu’il ferait à la place, Sharon a répondu qu’étant donné la complexité des problèmes, il envisagerait un pacte de non-belligérance, «quelque chose à long terme, sans calendrier mais pourvu d’une liste d’attentes». «En tant que juif, je peux dire très clairement que je comprends qu’il n’est pas facile d’être palestinien et il nous faut prendre des mesures pour leur rendre la vie plus facile». Mais il ne précise pas comment il s’y prendrait sans un accord permanent. Il a estimé que les propositions américaines constituaient une menace pour la stabilité de la Jordanie dans la mesure où Arafat aurait le contrôle de la rive gauche du Jourdain. «Je dis qu’ils (les Jordaniens) sont terrifiés. Et ils ne comprennent pas. Mais ils savent que si Arafat est sur le Jourdain, il déstabilisera la situation dans leur pays».
Ariel Sharon a déclaré dans une interview à l’hebdomadaire Newsweek qu’il ne se sentirait pas tenu d’appliquer un accord avec les Palestiniens s’il devenait Premier ministre en remplacement d’Ehud Barak à l’issue des élections du mois prochain. Le chef du Likoud, qui se présentera contre Barak aux élections du 6 février, a précisé qu’en cas de victoire, il s’efforcerait...