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Actualités - CHRONOLOGIES

Processus de paix - Palestiniens et Israéliens campent sur leurs positions - Arafat « espère » un accord avant le 20 janvier

Le président palestinien Yasser Arafat a espéré un accord de paix avec Israël avant la fin du mandat du président américain Bill Clinton le 20 janvier, en dépit de la complexité des questions en suspens. «Nous espérons y parvenir avant que Clinton ne finisse son mandat, étant donné qu’il a promis de déployer tous ses efforts» pour aboutir à un tel accord, a déclaré M. Arafat à son retour à Gaza en provenance du Caire. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami, a quant à lui déclaré hier à Berlin qu’un accord avec les Palestiniens pourrait être conclu bientôt, peut-être même avant le départ du président américain Bill Clinton de ses fonctions, le 20 janvier. Les Palestiniens ont donné leur accord à des négociations intensives dans les 10 prochains jours avec Israël sous l’égide des États-Unis, après leur acceptation sous réserves du plan de paix de M. Clinton. Les responsables américains se préparaient hier à des rencontres avec des envoyés israéliens et palestiniens. Gilad Sher, directeur de cabinet du Premier ministre israélien Ehud Barak, doit rencontrer à Washington l’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross et son adjoint Aaron Miller. Une rencontre similaire aura lieu dans les jours à venir à Washington avec des envoyés palestiniens, selon des responsables américains. Notre objectif était d’«avoir des entretiens séparés avec eux pour essayer de les réconcilier sur les points où ils manifestent des réserves», avait déclaré mercredi un haut responsable du département d’État. Le président palestinien a participé hier au Caire à une réunion d’un comité de la Ligue arabe qui a renouvelé son soutien aux revendications des Palestiniens sur Jérusalem-Est et le droit au retour des réfugiés. Le plan américain propose une souveraineté palestinienne sur les quartiers arabes de Jérusalem-Est, dont l’Esplanade des mosquées, lieu saint pour le judaïsme comme pour l’islam. Il prévoit en outre le transfert au futur État palestinien de 95 % de la Cisjordanie et de 100 % de la bande de Gaza, au prix d’une renonciation du droit au retour des quelque 3,7 millions de réfugiés palestiniens de 1948. « Ordre halachique » Israël a indiqué hier que la mission de M. Sher était destinée primordialement à tenter d’obtenir une baisse de la violence. «Israël subordonne son accord à une reprise des négociations de paix à une baisse draconienne de la violence», a déclaré un haut responsable qui a requis l’anonymat. «Il (Gilad Sher) examinera avec eux les possibilités d’une reprise des négociations à partir des réponses données par Yasser Arafat au plan Clinton et en informera le gouvernement» (israélien) censé en discuter dimanche. Le Cabinet pourrait alors décider de l’envoi d’une délégation de plus haut rang, dirigée probablement par le ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami. Les Palestiniens ont indiqué hier qu’ils étaient prêts à reprendre la coopération sécuritaire avec Israël, si «l’armée israélienne arrête ses agressions», à trois jours d’une réunion au Caire sur la réduction de la violence. «Si les Israéliens mettent fin à leurs agressions, nous n’aurons pas d’objection à reprendre la coopération sécuritaire», a déclaré le chef de la sécurité préventive pour la bande de Gaza, Mohammad Dahlan. Sur le fond, les Palestiniens, soutenus par le monde arabe, et Israël campent sur leurs positions. «Il y a un engagement du monde arabe, islamique et chrétien envers les droits des Palestiniens sur Jérusalem et ceux des réfugiés, notamment le droit au retour», a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa au Caire à la fin de la réunion de la Ligue arabe. Mais M. Barak exclut toute reconnaissance d’un droit de retour des réfugiés, s’appuyant sur un consensus très large en Israël. Il a réaffirmé hier dans un message au Grand rabbinat qu’il était également opposé à la cession de l’Esplanade des mosquées, le Mont du temple pour les juifs. Le Conseil du Grand rabbinat a souligné que le «Mont du temple devait rester sous souveraineté israélienne», affirmant même qu’il s’agissait d’un «ordre halachique» (commandement religieux).
Le président palestinien Yasser Arafat a espéré un accord de paix avec Israël avant la fin du mandat du président américain Bill Clinton le 20 janvier, en dépit de la complexité des questions en suspens. «Nous espérons y parvenir avant que Clinton ne finisse son mandat, étant donné qu’il a promis de déployer tous ses efforts» pour aboutir à un tel accord, a déclaré M. Arafat à...