Bruno Roussel : Les cyclistes - « tout à fait responsables de leurs actes »

L’ex-directeur sportif de l’équipe cycliste Festina, Bruno Roussel, condamné à un an de prison avec sursis pour infraction à la loi antidopage, a affirmé hier que «les cyclistes qu’il a connus étaient tout à fait responsables de leurs actes», dans un entretien à Ouest France. Prônant une rénovation de la discipline, Bruno Roussel estime qu’il faut «ôter au législateur l’idée que le sportif est une victime du dopage : les cyclistes que j’ai connus étaient tout à fait responsables de leurs actes». Au sujet des décisions rendues en décembre par le tribunal correctionnel de Lille, M. Roussel parle d’un «verdict pédagogique et éducatif». «En déboutant les instances qui se posaient en victimes, le tribunal est allé plus loin que ce que la plupart des observateurs attendaient», poursuit-il. L’Union cycliste internationale (UCI), la Fédération française de cyclisme (FFC) et la Société du Tour de France, qui s’étaient portées parties civiles, avaient été déboutées de leur demande du franc symbolique de dommages et intérêts. Elles ont décidé de faire appel. Pour lutter contre le dopage, M. Roussel préconise notamment «d’enlever le pouvoir de la lutte antidopage aux fédérations et le transférer au ministère de la Santé», et de «sensibiliser les dirigeants à la base pour que l’on casse le mythe d’un cyclisme obligatoirement médicalisé».