VOILE - Jourdain reprend la deuxième place au Vendée Globe - Le moteur de Desjoyeaux repart

Le Français Michel Desjoyeaux (PRB), dont le moteur fonctionne de nouveau, menait toujours hier dans le Vendée Globe la course autour du monde à la voile sur monocoques en solitaire, sans escale et sans assistance. Il a réussi à relancer hier après-midi, selon son PC course, la poulie de l’alternateur en accrochant un cordage à la bôme qu’il a lâchée dans 20 nœuds de vent. Le démarreur du moteur du leader de la course avait rendu l’âme le 1er janvier, obligeant Desjoyeaux à réduire au maximum sa consommation d’électricité. Il ne lui restait plus comme source d’électricité que les panneaux solaires, soumis à la luminosité et qui ne peuvent, au mieux, fonctionner que 14 heures par jour, et une éolienne, plus constante mais dont la production varie, bien sûr, avec le vent. Il dispose aussi de quatre batteries de 135 ampères chacune. Desjoyeaux a donc dû privilégier les éléments indispensables, comme le pilote automatique et les instruments de navigation, et réduire les communications, les informations météo par Internet et les transmissions d’images. Derrière lui, son compatriote Roland Jourdain (Sill) a repris la deuxième place à la Britannique Ellen Mac Arthur (KingFisher). Loin des icebergs La deuxième bonne nouvelle du jour pour les bateaux de tête est que leur décision de remonter vers les 60 de latitude sud les a éloignés des icebergs et d’une navigation dangereuse et stressante, selon le PC course. Dans les régions où ils évoluent désormais, l’eau est à 6 degrés. Jourdain est à 189 miles du leader. Il est passé devant Mac Arthur à la faveur d’une option plus médiane que son adversaire. La jeune Britannique a en effet choisi de repartir encore plus au nord que lui. Dans la matinée d’hier, au gré des empannages, les Français Marc Thiercelin (Active Wear) et Thomas Coville (Sodebo) se sont rapprochés, le premier de 42 milles, le second de 75 milles. Coville, dont la luxation du pouce est en bonne voie de guérison, annonçait hier matin des vents de 48 nœuds et une mer formée qui permet à son Sodebo de faire de beaux surfs. «Le spectacle est beau. La lumière entre les grains est magique. C’est vraiment cette ambiance des mers du sud qui me plaît et que j’étais venu chercher. Je suis bien, j’ai retrouvé la pêche». Ellen Mac Arthur, une fois dégagée des icebergs, a pu dormir un peu et se sentait à nouveau en pleine forme hier matin.