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Actualités - CHRONOLOGIES

Beyrouth : contraction de la demande du dollar

La demande du dollar s’est contractée hier, à Beyrouth, sans que ce mouvement s’accompagne d’un certain développement de l’offre en cette monnaie qui est restée toutefois limitée à la satisfaction des besoins courants du marché. En effet, le billet vert continuait à être négocié tout près du haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) maintenu à 1 514,00 LL, comme le bas de cette fourchette à 1 501,00 LL, mais dans des échanges peu étoffés contrairement à ces deux derniers jours. Cela étant, le dollar a dû être fixé par la BDL au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre 1999, tout en se négociant effectivement entre 1 512,50 et 1 513,50 LL durant toute la journée, après un départ entre 1 513,50 et 1 514,25 LL, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires n’aurait pas dépassé hier quelque huit millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les banques de la place dans un marché équilibré mais fonctionnant de nouveau au ralenti. La reprise de l’euro reste intacte À l’étranger, l’euro est parvenu à regagner hier du terrain contre le billet vert sur les marchés des changes internationaux, grimpant au-dessus du seuil de 0,95 dollar, après avoir décroché la veille à l’annonce de la baisse surprise des taux d’intérêt américains par la Réserve fédérale (Fed). La monnaie unique est restée par ailleurs insensible au statu quo monétaire observé hier par la Banque centrale européenne (BCE) à l’issue de la réunion de son conseil de gouverneurs. Elle a continué ainsi de profiter des inquiétudes des cambistes sur l’état de santé de l’économie aux États-Unis, récupérant largement les points perdus la veille et grimpant même jusqu’à 0,9520 dollar dans la matinée en Europe, au plus haut depuis juin dernier. Les investisseurs se sont donc rendu compte rapidement, une fois l’effet de surprise passé, que cette réduction du loyer de l’argent aux États-Unis ne change pas vraiment les perspectives de l’économie américaine, se reportant à nouveau sur l’euro. La Fed avait pris de court les marchés financiers, qui s’attendaient à un abaissement du coût du crédit après les récentes déclarations de son président, Alan Greenspan, mais pas aussi vite. Il s’agissait de la première baisse des taux de la Fed depuis le 17 novembre 1998, quand elle les avait réduits d’un quart de point pour juguler les effets de la crise asiatique. Cette décision était d’autant plus surprenante qu’elle avait été prise entre deux réunions du comité de politique monétaire de la Fed. Certains analystes estiment d’ailleurs que le gendarme monétaire américain pourrait à nouveau diminuer le loyer de l’argent, lors de sa réunion du 31 janvier. Pour nombre d’économistes, le marché a correctement analysé la situation et a jugé que, malgré cette baisse agressive des taux américains, l’économie aux États-Unis ralentit fortement, rendant peu probable un retournement de tendance avant la seconde moitié de l’année. La plupart des cambistes semblent partager ce point de vue et estiment que l’euro devrait profiter du fragile état de santé de la première économie mondiale. Soulignant que l’euro était remonté assez fortement ces derniers jours, le ministre français de l’Économie et des Finances, Laurent Fabius, a estimé hier que la parité euro-dollar pourrait être atteinte, voire dépassée, assez vite cette année. Cela étant, le marché s’est montré hier indifférent après l’annonce d’une hausse de 1,7 % des commandes à l’industrie américaine en novembre contre une baisse de 4 % en octobre. Il paraissait plutôt à l’affût d’indications sur les chiffres de l’emploi aux États-Unis en décembre devant être publiés aujourd’hui pour se faire une idée plus claire sur l’état actuel de l’économie américaine. Dans cette attente, le dollar s’est négocié à New York sur un ton hésitant à la baisse, comme suit : – 0,9505 pour un euro contre 0,9275, la veille – 1,50 pour un sterling contre 1,4890 – 2,0580 DM contre 2,1090 – 6,9010 FF contre 7,0730 – 1,6045 FS contre 1,6315 – 2 035,10 lires contre 2 087,85 – 115,60 yens contre 113,60. Bourse de Beyrouth : marché stationnaire À la Bourse de Beyrouth la tendance était à la stabilité, les quelques valeurs ayant fait l’objet de transactions hier ont reproduit leurs derniers cours de la veille. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées s’est maintenu à 64,21 points ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires à 141,72 points. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans un marché creux avec seulement 13 390 actions négociées d’une valeur totale de 43 818 dollars. Irrégularité des Bourses américaines Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières ont évolué irrégulièrement hier après leur envol de la veille sans parvenir à se maintenir dans le vert, malgré l’espoir d’une poursuite du mouvement de réduction des taux d’intérêt par la Fed pour venir en aide à la croissance. Le geste de la Fed, par son ampleur et son caractère d’urgence, prouve selon les analystes que l’économie américaine, comme beaucoup le craignaient, est en nette phase de décélération avec un risque potentiel de récession. De plus, cette décision montre aussi la volonté des autorités monétaires d’éviter une faiblesse économique plus prononcée et favorise le renforcement de la confiance qu’une récession sera évitée de justesse. Cette perspective, comme le mouvement initié la veille, a été une bonne nouvelle pour les groupes bancaires qui vont pouvoir gonfler leurs volumes de prêts et améliorer leurs marges bénéficiaires avec un coût de refinancement moins élevé. Il en est de même des valeurs technologiques qui ont été recherchées, plus particulièrement les fabricants d’ordinateurs ainsi que les éditeurs de logiciels. Pourtant, le secteur de l’électricité était en forte baisse affecté par l’accès de faiblesse des groupes d’énergie en Californie souffrant de la déréglementation du marché d’électricité en 1996. Il en est de même du secteur de la pharmacie qui a été de plus délaissé avec la grande distribution qui est directement confrontée au ralentissement de l’économie américaine. Cela étant, l’indice composite Nasdaq a dû fléchir d’un plus haut à 2 644 points à 2 580 points en préclôture, à 23h, heure de Beyrouth, ainsi que le Dow Jones des industriels qui est tombé de 11 028,41 points à 10 938,10 points. Hausse de rattrapage des Bourses européennes Les valeurs technologiques européennes se sont particulièrement distinguées jeudi, les investisseurs s’empressant de racheter leurs positions à découvert après la réduction inattendue des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine mercredi et la flambée du Nasdaq qui s’en est suivie. L’indice Eurotop 300 a progressé de 1,43 % et l’EuroStoxx 50 a avancé de 1,98 %. Londres a fini en hausse de 2,41 % et Paris de 2,32 %. Sur des prises de bénéfices, Francfort a perdu 0,91 %. L’indice DJ Stoxx des valeurs technologiques a grimpé de 8,91 %, alors que leurs homologues américaines consolidaient leurs gains de la veille après le rebond de quelque 14 % de l’indice composite du Nasdaq américain. Parmi les valeurs les plus recherchées jeudi figuraient les fabricants d’équipements de télécommunications. Le suédois Ericsson s’est adjugé 13,3 % et le britannique Marconi de 8,1 %. Ce secteur, expliquent les spécialistes, joue un grand rôle défensif, étant donné les incertitudes persistantes suscitées par l’effet d’un ralentissement économique sur des sociétés technologiques souvent très endettées. «La technologie est un secteur où les ventes à découvert constituent une influence massive. Il faut se demander si le mouvement du Nasdaq hier était la conséquence d’achats réels ou simplement de rachats d’investisseurs couvrant des positions à découvert», a commenté Ross Jobber, de Deutsche Bank. «Les équipementiers de télécommunications sont tellement au centre de la technologie qu’ils progressent quand les temps sont favorables en raison de leur rôle dans la révolution du mobile et qu’ils deviennent défensifs dès que les temps sont difficiles, car ils sont les vedettes du marché», a-t-il estimé. Du fait de l’hésitation du marché du Nasdaq jeudi, plusieurs opérateurs estiment que l’euphorie ne durera pas. Tokyo : en baisse La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0,7 % jeudi pour sa première séance (écourtée) de l’année 2001, des prises de bénéfices ayant annulé les gains engrangés à l’ouverture dans le sillage de la hausse des Bourses américaines dopées par la baisse des taux décidée par la Fed. L’indice de référence Nikkei 225 a chuté de 94,20 points pour terminer à 13 691,49 points. La séance de jeudi, la première depuis le 29 décembre, n’a duré que jusqu’à 11h00 locale, heure de Beyrouth (2h00 GMT), alors que les journées boursières japonaises s’étendent habituellement jusqu’à 15h00. L’indice Topix, qui regroupe toutes les valeurs de la première section du marché nippon, a lui aussi reculé mais plus modérément, perdant 2,73 points à 1 280,94 points. Le marché renouera avec des horaires normaux à partir de vendredi. Les spécialistes se sont montré déçus par la mauvaise performance de la Bourse de Tokyo qui a déjà perdu 27,5 % de sa valeur sur l’ensemble de l’année 2000. «Personne ne s’attendait à ce que l’indice aille en territoire négatif», a expliqué Tatsuo Kurokawa, analyste de marché senior chez Nomura Securities. La veille à New York, le Nasdaq avait enregistré la plus forte hausse de son histoire (+14,17%) et le Dow Jones, principal indicateur de Wall Street, avait pris 2,81 %. «Les gens pensaient que les marchés du monde entier auraient accueilli avec satisfaction la baisse de ses taux décidée à l’improviste par la Réserve fédérale américaine», a ajouté l’analyste. Il en a conclu que Tokyo est vraiment «dans une période de difficultés».
La demande du dollar s’est contractée hier, à Beyrouth, sans que ce mouvement s’accompagne d’un certain développement de l’offre en cette monnaie qui est restée toutefois limitée à la satisfaction des besoins courants du marché. En effet, le billet vert continuait à être négocié tout près du haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL) maintenu à...