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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Mesures de sécurité renforcées pour empêcher des tirs « non libanais » - La force mixte entre en action près des fermes de Chebaa

Pour la première fois depuis son déploiement au Liban-Sud, l’été dernier, la force mixte armée-FSI a mené hier une opération d’envergure tout près de la zone des fermes de Chebaa pour empêcher la réédition des incidents de la matinée au cours desquels des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu en direction de la zone occupée, entraînant une violente riposte de l’artillerie israélienne. Selon des informations parvenues à L’Orient-Le Jour, des hommes armés circulant à bord d’une Toyota bleue se sont arrêtés à 6h30 du matin dans le secteur de Mazraat Hilta, faisant face aux fermes de Chebaa, et ont tiré dix obus en direction de Mazraat Zebdine, située à l’intérieur de la zone occupée, sans faire de victimes. Les soldats israéliens postés dans le secteur visé ont immédiatement riposté, ce qui a poussé les hommes armés à prendre la fuite à bord de leur véhicule, abandonnant toutefois sur place les conteneurs des obus qu’ils avaient tirés. Vers 10h30, près de 200 membres de la force mixte, qui s’étaient déployés dans la région et organisé des patrouilles, découvrent les conteneurs. Selon le ministère de l’Intérieur, dont relève la force mixte, ces conteneurs, retrouvés à côté du mortier qui a servi pour tirer sur les fermes de Chebaa, portaient des inscriptions en hébreu. Dans un communiqué, le ministère précise que les forces de sécurité ont trouvé près de la frontière un mortier de 81 mm et des étuis vides portant des inscriptions en hébreu. «Cela fait planer des doutes sur la partie responsable des tirs», a souligné le texte, ajoutant que «ces tirs visent à accuser le Liban afin de justifier des représailles israéliennes sur les régions» évacuées par l’État hébreu le 24 mai au Liban-Sud. Tout de suite après les tirs, les forces de sécurité au Liban-Sud ont établi des barrages à la recherche des auteurs des tirs. Vers midi, les mesures de sécurité ont été renforcées dans la région pour empêcher de nouveaux tirs. Le ministère de l’Intérieur ne mentionne pas l’arrestation de suspects en dépit de rumeurs persistantes faisant état de l’interpellation de trois Palestiniens résidant au Liban. Un haut responsable de la sécurité interrogé par l’AFP a indiqué, sous couvert de l’anonymat, que personne n’avait été arrêté en rapport avec ces tirs. Selon la sécurité libanaise, le tir n’est pas l’œuvre du Hezbollah et «va à l’encontre de la politique libanaise». Des sources du Hezbollah ont affirmé pour leur part que le parti n’avait «rien à voir» avec ces tirs, et que «la méthode utilisée» n’était pas la sienne. Plus tard, une source officielle a indiqué que les services de sécurité ont pris connaissance d’indices pouvant laisser supposer que les auteurs des tirs seraient des Palestiniens, sans qu’il soit possible d’identifier leur affiliation politique. La source officielle a réaffirmé à cette occasion que la résistance contre Israël dans la zone des fermes de Chebaa devrait «demeurer libanaise» et qu’il n’était «pas permis que des non-Libanais» entrent en ligne. L’Onu au secours des chèvres blessées La riposte israélienne avait visé le hameau de Bastara et ses environs, détruisant une bergerie et tuant une centaine de chèvres. Plus de 50 obus de char et d’artillerie de campagne se sont abattus en une heure sur ce secteur. Un hélicoptère et un avion de reconnaissance sans pilote survolaient le périmètre bombardé, adjacent aux fermes de Chebaa. Une équipe du contingent indien de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) a entrepris de secourir le troupeau de chèvres. L’équipe, qui comprend un vétérinaire et huit secouristes, s’est employée à soigner les bêtes blessées par les éclats d’obus, désinfectant les blessures et fermant les plaies avec des points de suture avec l’aide des chevriers. «Au moins une centaine de bêtes ont péri et une centaine d’autres ont été blessées, je ne pense pas que nous pourrons terminer les secours aujourd’hui», a affirmé à l’AFP le major Teibre, vétérinaire du contingent indien. Quatre familles de chevriers vivent dans la bergerie. Des femmes, des enfants en pleurs dans les bras, étaient consternées devant le spectacle des chèvres mutilées. La tête arrachée de l’une des bêtes à la main, Qassem Zahra s’écrie : «Il faut que l’Onu nous protège, vous voyez bien qu’Israël bombarde les civils». Pendant ce temps, une équipe d’observateurs de l’Onu visitait les lieux pour établir un rapport sur l’origine des tirs.
Pour la première fois depuis son déploiement au Liban-Sud, l’été dernier, la force mixte armée-FSI a mené hier une opération d’envergure tout près de la zone des fermes de Chebaa pour empêcher la réédition des incidents de la matinée au cours desquels des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu en direction de la zone occupée, entraînant une violente riposte...