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Actualités - CHRONOLOGIES

rencontre - L’ancien chef de l’État a rencontré hier Chamseddine et le ministre de la Santé - Dialogue Gemayel-Frangié sur les dossiers en suspens

Il s’agit, certes, d’un petit pas, mais qui a quand même une signification et une importance politiques non négligeables. L’entrevue, hier, entre le président Amine Gemayel et le ministre de la Santé Sleiman Frangié n’a évidemment pas débouché sur des décisions ou des résolutions fracassantes, mais elle a permis tout de même d’entamer un dialogue entre les deux hommes au sujet de certains grands dossiers sur la scène locale, dont notamment le problème de la présence syrienne. Le président Gemayel a également rendu visite dans la matinée au président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine. La réunion entre l’ancien chef de l’État et M. Frangié a duré près d’une heure. Elle a eu lieu au siège du ministère de la Santé. Il s’agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis l’entrée de M. Frangié dans l’arène politique libanaise. De source bien informée, on indique que l’entretien a été principalement axé sur les perspectives de dialogue avec le nouveau régime syrien et sur l’évolution des rapports avec Damas. Le fils de l’ancien chef de l’État, M. Pierre Gemayel, député du Metn-Nord, s’est entretenu il y a quelques jours avec M. Frangié, rapelle-t-on. À l’issue de l’entrevue d’hier, qui s’est tenue en présence de Me Joseph Arayji, le président Gemayel a qualifié l’entretien de «cordial et familial». «Nous avons évidemment discuté de certains problèmes politiques, mais il s’agissait surtout de faire connaissance, a souligné l’ancien chef de l’État. Je souhaitais vivement faire la connaissance de M. Frangié, d’autant que des relations cordiales me liaient à son père. J’espère que cette rencontre constituera un nouveau départ». En réponse à une question sur les sujets politiques abordés au cours de la rencontre, le président Gemayel a déclaré : «Nous avons évoqué tous les problèmes qui préoccupent les Libanais, mais en raison du manque de temps, nous ne sommes pas entrés dans les détails. Nous avons passé en revue les grandes lignes. J’espère que d’autres rencontres suivront». Interrogé sur le point de savoir si une entente s’était dégagée concernant les problèmes évoqués, le président Gemayel a déclaré : «Il ne fait aucun doute que l’entente était totale au sujet de tous les problèmes que nous avons discutés, d’autant que les intentions sont bonnes et que le souci de l’intérêt national prévaut. Désormais, nous devons conjuguer tous nos efforts, même si des divergences de vue se manifestent entre nous. Le dialogue est susceptible de permettre de surmonter les divergences et d’aboutir à un dénominateur commun». Pour un dialogue rationnel De son côté, M. Frangié a rappelé que des rencontres avaient lieu fréquemment entre le président Gemayel et feu le président Sleiman Frangié. Évoquant le conflit qui avait opposé les Frangié au parti Kataëb à la fin des années 70, le ministre de la Santé a déclaré : «Il n’y a pas de conflit. Le conflit était apparu avec une fraction bien précise. Quant au président Gemayel, c’était l’ami de mon père. Les circonstances ont voulu qu’un froid apparaisse dans les relations. Mais depuis l’époque du président Frangié et des réunions de Lausanne (entre les différents leaders du pays) des rencontres ont eu lieu de part et d’autre. L’atmosphère était très cordiale. Nous considérons que le président Gemayel était un ami de mon père, et nous agissons à son égard sur cette base». Interrogé sur les relations avec Damas et le problème du redéploiement des forces syriennes, M. Frangié a déclaré : «Il faut laisser faire le temps. Le dialogue rationnel est plus efficace que le langage du défi, qui ne mènera nulle part». En réponse à une question, M. Frangié a souligné que les Libanais devraient faire en sorte de ne plus être «victimes des divergences régionales». La rencontre avec Chamseddine Signalons par ailleurs que le président Gemayel a également rendu visite hier au président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, qui vient de regagner Beyrouth au terme d’un long séjour à Paris où il a subi des examens médicaux. L’entrevue a eu lieu en présence du vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. À l’issue de la rencontre, le président Gemayel a souligné que la présence de cheikh Chamseddine à l’étranger avait laissé «un vide» sur la scène locale. Après avoir souhaité au président du CSC un prompt rétablissement, le président Gemayel a déclaré que le Liban avait besoin de personnalités comme cheikh Chamseddine.
Il s’agit, certes, d’un petit pas, mais qui a quand même une signification et une importance politiques non négligeables. L’entrevue, hier, entre le président Amine Gemayel et le ministre de la Santé Sleiman Frangié n’a évidemment pas débouché sur des décisions ou des résolutions fracassantes, mais elle a permis tout de même d’entamer un dialogue entre les deux...